2023 l’avait consacrée comme premier secteur pour les faillites, et début 2024 confirme ce statut pour la construction luxembourgeoise. Tel est le constat du Statec à l’heure de dresser le bilan du premier trimestre : c’est encore dans le BTP que le nombre d’entreprises devant cesser leur activité s’avère le plus conséquent : 71 enseignes de la construction sur les 317 faillites constatées…  au
Si 2023 avait été marquée par un recul global du nombre de faillites par rapport à 2022, ce début d’année laisse craindre une toute autre tendance. Ainsi, sur les trois premiers mois, le nombre de cas de faillites a progressé de 15% en comparaison avec la même période 2023…

Cette augmentation des faillites se traduit par une destruction de postes supérieure à celle enregistrée au cours du premier trimestre 2023. Les analystes estiment ainsi que, depuis le 1er janvier, 1.239 salariés ont perdu leur emploi (contre 768 sur le 1er trimestre 2023).

De quoi expliquer, en partie, la montée du nombre de chômeurs visible au Grand-Duché ces derniers temps. Mais surtout de quoi préoccuper chefs d’entreprises et ministres car, jamais depuis 2011, une année n’avait si mal débuté socialement…

Tablier rendu, rideau baissé

Dans près de la moitié des cas (660 personnes), et malgré les mesures de chômage partiel envisageables, ce sont des ouvriers ou des employés du secteur de la construction qui ont fait les frais de ces premières faillites 2024.

L’hôtellerie-restauration paye aussi douloureusement son tribut au bilan des faillites. Non seulement 32 enseignes ont fermé entre janvier et mars (on pense notamment aux restaurants Strogoff, Petit Bohème, Homard bleu ou Comptoir bohème dans la capitale) mais 194 employés ont dû rendre leur tablier.

Côté commerces, le Statec comptabilise 47 faillites en trois mois. C’est un peu moins de boutiques abaissant définitivement le rideau que durant le premier trimestre 2023 (elles avaient été 55 alors) mais en terme de perte de postes, l’addition est salée. Ainsi, 133 employés ont été “remerciés” du fait de l’arrêt de l’activité de ces magasins.

L’analyse de l’évolution du nombre de liquidations constatées au Luxembourg pourrait apporter une bouffée d’optimisme. En effet, les autorités n’en ont recensé “que” 31 en un trimestre. Une valeur divisée par 10 par rapport au solde du 1er trimestre 2023.

Mais pas de réjouissances excessives, car cette chute s'explique par l'effondrement du nombre de liquidations prononcées pour des sociétés holding et des fonds de placements, structures qui comptent rarement beaucoup de personnels.

 

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