“Petit” virus, gros effets : le Covid a bouleversé la planète et pas que d’un point de vue sanitaire. Toute l’organisation du travail s’est subitement retrouvée sens dessus-dessous avec comme “remède miracle”… le télétravail. Le Luxembourg n’a pas échappé au traitement, avec des pics de salariés “en distanciel” (avec les confinements), des retours au bureau et des adaptations… Mais où en est le pays aujourd’hui ?

C’est justement la question que se pose l’Union des entreprises luxembourgeoises. En tous cas que l’UEL a adressée à ses adhérents en ce début d’année. Car, maintenant que le Grand-Duché et ses voisins se sont mis d’accord sur les normes fiscales (les fameux “34 jours” pour l‘ensemble des frontaliers) et de sécurité sociale (la limite des 50%), qu’en est-il de la pratique au quotidien du home office ? La réponse est d’autant plus attendue du patronat que, de son côté, le nouveau gouvernement a déjà annoncé des pistes d’évolution

Mais est-ce que les salariés et les entreprises veulent vraiment aller vers plus de télétravail ? Ce sera un des enseignements à tirer de ce sondage. Les patrons ont jusqu’à mi-février pour répondre (anonymement) au questionnaire envoyé.

Approche globale

Déjà à la rentrée 2022, pareille initiative avait été menée. Et visiblement, le sujet était d’importance puisque par moins de 1.073 entreprises (représentant près de 39% des salariés luxembourgeois) avaient pris le temps de donner leur avis.

Le résultat avait permis d’apprendre, notamment, que 40% des sociétés avaient perdu un candidat à l’embauche faute de ne pas proposer suffisamment de jours en télétravail. Ou qu’à l’époque une majorité d’organisations demandaient à pouvoir accorder plus de journées prestées hors site en toute neutralité sur les impôts ou la couverture sociale des personnels. Voire que 6% n’accordaient pas de distanciel à leurs salariés venant de France, Belgique ou Allemagne…

Les temps ont passé, et depuis le télétravail a montré à la longue ses avantages et ses impacts négatifs. Moins de fatigue liée aux trajets vs difficulté de management. Meilleur équilibre vie professionnelle/personnelle vs sentiment d’abandon. Efficacité vs droit à la déconnexion. Moins besoin d’espaces de travail vs quelle assurance en cas d’accident à la maison ?

Du pour, du contre dont individuellement chacun fait la part, il sera bon pour le patronat d’avoir l’approche globale. Pour l’UEL, il est important de prendre le pouls de ses membres avant d’engager toute discussion sur cette problématique.

Cependant, juste après l’élection de la nouvelle majorité de gouvernement CSV-DP, le patronat avait déjà glissé à l’oreille des dirigeants du pays qu’il aimerait bien aller vers les 2 jours de télétravail par semaine possibles pour tous… Et la base, elle en pense quoi ?

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