Une possible réduction du temps de travail, un temps évoquée, n’est plus du tout d’actualité au Luxembourg avec l’arrivée du nouveau gouvernement. Par contre, s’il est un mot qui revient fréquemment dans la bouche du nouveau ministre du Travail, Georges Mischo (CSV) c’est… “flexibilisation“.

Si la majorité conduite par Luc Frieden n’entend pas revenir sur les 40 heures hebdomadaires, elle entend bien en revoir la dispersion sur la semaine. Plus de télétravail si possible, les 8h de travail le dimanche dans les commerces inscrites dans la loi : déjà quelques pistes ont été avancées. Mais il vient de s’ajouter une : une envisageable réduction du repos hebdomadaire ininterrompu.

Jusqu’à présent, le Code du travail obligeait les employeurs luxembourgeois à veiller à ce que leurs employés bénéficient tous d’au moins 44 heures de pause continue dans la semaine. Avec même, est-il écrit, le dimanche inclus si possible dans ce temps.

À défaut, le salarié avait droit à des congés supplémentaires pouvant aller jusqu’à 6 jours par an. Non sans que l’Inspection du travail ait pu constater que la diminution occasionnelle du repos hebdomadaire était “justifiée”.

Vifs échanges

Dans l’Accord de coalition 2023-28, CSV et DP ont précisé leur intention de revenir sur ces 44 heures. Mais, dans le texte cosigné par Chrétiens-sociaux et Libéraux, il est bien indiqué que cette « adaptation des temps de repos » ne pourrait se faire qu’ à « la demande du salarié ». L’employeur n’aurait ainsi pas d’autres possibilités de concentrer les missions sur une période consécutives de 7 jours sans permettre à son personnel de se reposer.

Après le délicat débat qui s’annonce sur la réforme du système des retraites dans le pays, voilà un autre thème qui promet de vifs échanges entre le ministre et certains syndicats. De son côté, le patronat luxembourgeois ne devrait qu’encourager à cette mesure. D’ailleurs, aller vers plus de flexibilité de l’emploi faisait partie des “revendications” présentées par l’Union des entreprises (UEL)à l’occasion de la phase de concertation qui avait précédé la formation du nouveau gouvernement…

Interrogé en commission Travail à la Chambre des députés, Georges Mischo n’a donc pas exclu de restreindre ce temps de repos ininterrompu obligatoire. Possiblement, les changements à venir pourraient aussi concerner le repos journalier minimum qui, actuellement, doit s’étendre sur 11 heures consécutives au moins.

 

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