Il n’y a pas eu de gâteau partagé, de bougies soufflées, ni de grands vivas et pourtant… Pourtant l’anniversaire du tramway luxembourgeois – le 10 décembre dernier- aurait bien mérité tout cela tant ses rames ont su entrer avec bonheur dans le quotidien des habitants et des usagers de la capitale depuis six ans.

Aujourd’hui, le tram transporte en moyenne 100.000 passagers chaque jour. Lentement mais sûrement, le réseau a ainsi tissé sa toile. Et la nouvelle ministre de la Mobilité, Yuriko Backes (DP), d’ouvrir déjà de nouvelles perspectives pour un tronçon qui irait -grosso modo- du P+R Bouillon vers le Centre hospitalier de Luxembourg via la Route d’Arlon. Un projet sur lequel elle entend « se concerter en janvier prochain » avec la bourgmestre de la capitale.

Car, incontestablement, sur ce bout de ligne en plein milieu urbain, les difficultés ne vont pas manquer. Alors autant que la ministre et Lydie Polfer trouvent un terrain d’entente pour « trouver des tracés qui permettront d’éviter un goulot d’étranglement de ces nouvelles lignes au centre-ville ».

Même si ce nouveau tronçon n’est prévu que pour la décennie prochaine, c’est bien dès aujourd’hui qu’il faut anticiper les difficultés. Comment relier la Place de l’Étoile et le Wunnquartier Stade (ancien Josy-Barthel) puis rejoindre le CHL sans pénaliser une circulation déjà délicate dans le secteur ?

Mais en attendant cette liaison, d’autres tronçons restent à concrétiser avec d’abord la connexion Lycée Bonnevoie-Stade de Luxembourg. Plus des trois quarts des voies sont maintenant posées, et l’exploitation du tronçon reste envisagée à l’été 2024. Il faudra alors environ 3/4 d’heures pour aller d’un terminus à l’autre, Kirchberg d’un côté P+R du stade de l’autre.

Annoncée pour fin 2024, la ligne Kirchberg-Findel pourrait, elle, accueillir ses premiers voyageurs finalement plutôt début 2025. Mais le chantier du tronçon E progresse bien, et les tests de résistance du dernier ouvrage posé au-dessus de l’autoroute A1 ont été passés avec succès.

2028 devrait être l’année de l‘arrivée du tram rapide assurant les allers-retours entre Cloche d’Or et Leudelange. Une voie amenée à se prolonger ensuite avec Foetz à l’horizon 2030 et Belval en 2035.

En parallèle de cette extension du tram vers le Sud du pays, le réseau se développera aussi toujours dans la capitale. Il s’agit de 3,4 nouveaux kilomètres de lignes. L’une desservant le nouveau quartier d’habitat Nei Hollerich; l’autre sur les hauteurs du Kirchberg les secteurs Kuebebierg et Laangfur.  Destinations à atteindre “dans les années 30”.

En six ans, le tram luxembourgeois aura parcouru 4,6 millions de kilomètres. Ses 33 rames actuelles desservent 17 stations et ont nécessité l’embauche de 90 conducteurs à ce jour.

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