Si désengorger les accès à Luxembourg et sa périphérie constitue une des priorités du Plan national de mobilité 2035, le ministre de la Mobilité vient d’avoir l’occasion de rappeler toute l’attention à porter à la partie basse du pays. En effet, le “Sud urbain” du Grand-Duché doit lui aussi faire l’objet de changements urgents pour ne pas sombrer sous le flot des actuels et futurs résidents et/ou salariés qui y vivront et/ou travailleront.

Car du monde, de Rumelange à Rodange en passant par Esch-sur-Alzette, il va en arriver beaucoup dans la décennie à venir. Car c’est bien aux portes de la Belgique et de la Lorraine que le plus de nouveaux logements sortent de terre, et là que les sociétés veulent disposer de bureaux désormais.

Du coup, selon les estimations de trafic actuelles, cette partie du pays ne devrait plus absorber 537.000 déplacements quotidiens mais près de 800.000 d’ici 2035. Et le ministre François Bausch d’insister sur la principale piste : « L’offre des transports publics doit fortement évoluer dans les années à venir (…) Ceci implique une augmentation massive de l’offre du bus dans la région Sud du pays ».

Le tram en renfort

Le réseau de bus TICE déjà en place continuera donc d’y jouer un rôle majeur, avec une participation de l’Etat. Tout comme de nouvelles lignes de cars RGTR verront le jour (sur le territoire national comme dans les pays voisins). Mais, à la vue du défi, d’autres mesures doivent d’ores et déjà s’envisager.

Il y aura bien sûr l’arrivée du tram rapide (l’équipement devant relier la capitale jusqu’à Belvaux, à raison d’un trajet toutes les 7 minutes en heure de pointe). Le long des 17 km de voies, 5 pôles d’échanges seront créés afin d’insister chacun à rejoindre cette ligne plutôt que de circuler en voitures. Des pôles qui feront tous office de “faisceau” de convergence pour les lignes de bus locales.

L’Etat a aussi déjà acté la montée en puissance de l’offre en trains vers cette partie du territoire, au même titre que sur le sillon mosellan.

Demain verra aussi l’ouverture de “corridors” uniquement dédiés à la circulation des bus. Pas question de pénaliser ces modes de transports avec d’incessants bouchons ! Il en sera ainsi, par exemple, entre Esch et Audun-le-Tiche côté français. La ligne bus remplaçant la liaison jusqu’alors assuré cahin-caha par train avec plus de dessertes encore.

Le “tram rapide” entre Luxembourg et Belvaux comptera 17,5 km de voies (dont 10 à vitesse potentielle de 100 km/h).

 

Car, le Plan national de mobilité adopté par le Luxembourg est formel sur ce point : il convient de multiplier les possibilités offertes aux frontaliers venant du Pays-haut lorrain de ne plus venir au Luxembourg avec leur voiture (hors autopartage…). De l’utilité donc de multiplier les arrêts de bus de part et d’autre de la frontière.

Ce “Sud urbain”, deuxième agglomération du Grand-Duché, mérite donc bien que le TICE, en tant que syndicat intercommunal de transport urbain, et le réseau RGTR muscle leur jeu : ce n’est pas la clientèle.

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