La tripartite du 3 mars dernier n’avait pour autre but que d’anticiper 2024. Une année qui ne verra pas l’inflation régresser… et donc le déclenchement d’un nouvel index restera d’actualité. Et de cela les partenaires sociaux ont déjà convenu des modalités.

Pour 2023, il est d’ores et déjà acté que trois index seront appliqués. Le premier (+2,5% sur les salaires, traitements et pensions) a été mis en œuvre en février; le second arrive pour avril et le dernier est attendu pour la fin de l’année. Les entreprises luxembourgeoises ayant réussi à obtenir la compensation de cette troisième hausse via un geste de l’Etat.

Mais déjà les employés et les retraités peuvent s’attendre à une nouvelle indexation de leurs revenus pour -sans doute- le dernier trimestre 2024. Le Statec l’a estimé a priori pour le dernier trimestre (soit environ 8 à 9 mois après le dernier déclenchement).

Si jamais la tranche indiciaire devait tomber avant octobre, une nouvelle tripartite sera impérativement convoquée. Cela fait partie de l’accord signé.

Une fiscalité allégée

De toute manière, gouvernement, patronat et syndicats ont acté que le paiement de cet index 2024 ne pourrait être « ni supprimé, ni reporté ». Pas question donc de décaler le paiement de cette augmentation de 2,5% comme cela avait été décidé lors de la tripartite du printemps 2022. C’est ainsi ce fameux index “décalé” qui interviendra le mois prochain.

Pour rappel, 2024 se traduira par l’application d’un allégement fiscal pour l’ensemble des contribuables. Cette mesure de soutien aux revenus des ménages prendra effet, en réalité, dès les prochaines paies, avec un rabais accordé. Ce “Crédit d’impôt conjoncture” sera calculé avec effet rétroactif au 1er janvier 2023). Il remplacera en quelque sorte le “Crédit impôt Energie” qui, lui, disparait fin mars.

Mais pour 2024, c'est bien une adaptation du barème fiscal qui sera mise en place. Les syndicats l'avaient réclamé, ils ont été entendus. A compter du 1er janvier, les seuils seront ainsi relevés de l'équivalent de 2,5 tranches indiciaires (soit 6,36%). Intérêt de ce décalage : que le revenu net disponible après indexation se rapproche des + 2,5% versés sur le brut.

Un dispositif de soutien aux ménages les plus modestes débutera aussi avec la nouvelle année. Il est cette fois question d'un "Crédit impôt climat". L'idée étant d'atténuer l'impact de la hausse de la taxe CO2 à venir sur les carburants pour les budgets les plus fragiles.

 

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