« Plutôt en 2025 !» Voilà, c’est dit : la mise en service de nouvelles rames grande capacité sur la liaison frontalière entre Lorraine et Grand-Duché, n’est pas pour demain en ce qui concerne les TER. Thibaud Philipps, vice-président Grand-Est en charge de la mobilité, vient d’en faire l’annonce à Virgule.lu : « Le transfert des rames a pris du retard »…

Comme si le quotidien des navetteurs du sillon mosellan n’était déjà pas suffisamment compliqué, voilà un espoir qui s’envole. Impossible de disposer des 16 rames rachetées d’occasion à la Région Normandie, les remettre en état et les faire circuler avant un an. Quand elles étaient attendues pour fin 2023, début 2024. La faute à… Alstom.

En effet, le fabricant de trains n’arrive pas à suivre la cadence côté livraisons. La Région vendeuse n’a donc pas encore pu renouveler son parc de locomotives et wagons, et n’a donc pas les capacités de se séparer des rames devant rouler en Lorraine. Sans elles, impossible pour les TER d’accroitre donc leur capacité de transport via la mise en service de triple composition.

Investissement porteur d’espoirs

Le fameux RER promis (et ses 1.000 voyageurs pris en charge aux heures de pointe) reste donc à quai pour l’heure. Certes le réseau pourra bien bénéficier, dans les mois à venir, du retour sur rails de rames remises en état. Mais rien qui ne puisse bouleverser l’offre de transport (au-delà du confort et de la sécurité de voyage).

Pourtant, en 2019 à l’heure de signer ce rachat de rames (pour 100 millions d’euros), l’investissement restait porteur d’espoirs. De l’Ouest, devaient être transférées 2 rames en 2021, 10 en 2024 et 4 courant 2025. Le tout devant bénéficier de la construction d’un nouveau centre de maintenance des TER à Montigny-les-Metz. Cet équipement, lui, ne devrait fonctionner qu’à compter de 2026… Le chantier ne devant débuter qu’au deuxième trimestre de cette année.

Le fait qu’Alstom peine à approvisionner la Région Normande doit aussi préoccuper la Compagnie de chemins de fer luxembourgeoises. En effet, c’est aussi auprès de ce groupe industriel que les CFL attendent la livraison de leurs nouvelles rames. Et l’on parle là de 34 automotrices Coradia payées 400 millions d’euros. Les premiers modèles réceptionnés pourraient entrer en service commercial au cours de ce premier trimestre, avaient annoncé les CFL.

 

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