Les premières rames Coradia livrées aux CFL ont entamé leurs premiers essais voilà à peine. Mais déjà les 34 nouvelles automotrices commandées à Alstom font parler. Sur les quais, de la part de passagers impatients de voir entrer en circulation commerciale ces longues rames double niveau (disposant de 334 places). Mais aussi sur les bancs des députés luxembourgeois.

Dernièrement, c’est ainsi le parlementaire Jeff Engelen qui s’interrogeait sur le devenir des 300 machinistes de la Compagnie nationale avec l’arrivée de ces machines dotées d’un logiciel de conduite autonome. Et l’élu ADR de craindre que le conducteur n’ait plus, à l’avenir, qu’à s’asseoir « comme un acteur passif » sur son siège, la machine faisant tout sous le contrôle de l’ordinateur de. A terme, les CFL pourraient donc décider de se séparer de ces cheminots.

Pour l’heure, il n’en sera rien. Et c’est le ministre de la Mobilité en personne qui l’assure. En effet, si les futurs équipements des CFL disposeront bien d’un système ATO (automatic train operation), la présence humaine s’impose toujours. Car si l’électronique peut gérer le démarrage et l’arrêt du train en gare, le “pilote” a bord a pour fonction notamment de réagir dans les situations d’urgence.

Bref, le train autonome à 100 % se rapproche mais pas ce ne sera pas pas pour ce lot pour lequel le Luxembourg a signé un chèque de 400 millions d’euros.

Résumé par le ministre Bausch, le dispositif « est conçu de manière à soulager le conducteur », pas le remplacer à 100%. Les CFL misent 11 M€ dans cette automatisation de leurs nouvelles machines, mais avec un système de niveau 2. Seuls les modèles d’ATO de niveau 1 sont donné comme “driverless”, et autorisent un usage sans conducteur. C’est notamment le cas d’une rame du métro londonien en service le long des docks.

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Après des tests de circulation sur voies de nuit d’abord, de jour ensuite, le système ATO du nouveau matériel ferroviaire venu d’Espagne va maintenant lui aussi faire l’objet de mises en situation. Des essais devant aboutir à son homologation, élément indispensable avant la mise en service officielle des rames qui reste annoncée pour 2024.

Pour les CFL, l’économie attendue se fera sur la consommation d’énergie. La gestion électronique des liaisons devrait ainsi d’économiser 15% d’énergie électrique par trajet. Il faut aussi s’attendre à moins d’émission de CO₂ estime aussi l’opérateur grâce à une meilleure gestion de la mécanique. Une motorisation qui pourra permettre aux passagers, frontaliers come résidents, d’atteindre les 160 km/h.


Six ambitions des CFL pour 2025-2039

En se voyant octroyer une enveloppe de 7,1 milliards d’euros, les Chemins de fer luxembourgeois savent sur quel budget compter pour les 15 ans à venir. Mais le gouvernement a clairement fixé la feuille de route. Et il est demandé aux CFL d’aboutir à mettre en place au plus fort de la journée:

  1. 6 trains/h (au lieu de 4 actuellement) entre Trois Vierges et Gouvy 🇧🇪
  2. 6 trains/h (au lieu de 4) entre Rodange et Athus/Longwy 🇫🇷
  3. 4 trains/h (au lieu de 2) entre 🇱🇺 Luxembourg et Diekirch 🚊
  4. 4 trains/h (au lieu de 2) vers Trèves 🇩🇪 
  5. 8 trains/h en direction de Thionville 🇫🇷
  6. 2 trains/h direct entre 🇱🇺 Luxembourg et Bettembourg🚉

 

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