Pour assurer la montée en puissance des capacités ferroviaires entre Lorraine et Luxembourg, il faut bien entendu des voies ferrées à la hauteur mais aussi plus de trains. Et sur ce point, la Région Grand Est s’est déjà assuré l’achat de plusieurs dizaines de “nouvelles” rames.

Enfin “nouvelles” n’est pas le terme exact. Disons du matériel ayant déjà circulé dont la Région a commandé la totale remise à niveau technique et relooking au technicentre SNCF de Bischeim, en Alsace. Un site qui doit non seulement offrir une cure de jouvence aux wagons qui seront mis en circulation sur le sillon mosellan mais, au total, sur 166 rames qui roulent déjà ou rouleront sur les dix départements du quart Nord Est.

Bonne nouvelle : la première rame entièrement révisée et aménagée vient d’être achevée. Décoration extérieure différente, banquettes plus confortables, supports dos installés pour les passagers devant rester debout, espaces pour vélos aménagés, prise électrique auprès de chaque siège, meilleure accessibilité pour les usagers à mobilité réduite, chaque rame fait aussi l’objet d’une installation de vidéosurveillance intérieure et de visio latérale permettant au conducteur d’avoir une vision sur le quai.

Neuf ans de contrat

Pour le technocentre, installé en périphérie de Strasbourg et jusqu’alors dédié à l’entretien des TGV, ce marché de la Région représente un contrat de 583 millions d’euros.

La mission confiée devrait s’étaler jusqu’en 2031. Le temps de redonner un nouveau souffle (15 à 20 années de circulation supplémentaires) à 125 rames AGC (automoteurs de grande capacité) et 41 rames nouvelle génération (à deux étages). Celles-ci devant justement rejoindre la Lorraine pour desservir la clientèle des frontaliers.

© Philippe Fraysseix / SNCF

 

Pour info : la différence de coût d’une rame d’occasion refaite à neuf comparé à son prix d’achat neuf est d’environ d’un tiers. La formule est donc plus économique.

La première rame remise en été sera mise en circulation mi-juin, assure la Région Grand Est. Sans toutefois dire si cela se fera sur la ligne Nancy, Metz, Thionville, Bettembourg, Luxembourg… Suspense.

En tous cas, l’engagement reste l’augmentation du volume de passagers transportés entre France et Grand-Duché, avec le rêve du “1 train toutes les 7 minutes en heure de pointe” comme horizon en 2030. Le premier palier étant de passer des 9.000 usagers quotidiens actuels à 13 ou 14.000 en 2024.

 

Retrouvez-nous sur INSTAGRAM