Dans sa dernière Econews, la Chambre des Salariés (CSL) s’est attardée sur le mécanisme d’indexation des salaires. C’est ainsi la première fois depuis la généralisation de l’indexation automatique des salaires (1975) qu’il se passe autant de temps entre deux tranches (la dernière date du mois d’octobre 2013).

La CSL montre qu’au total, sur la période allant d’octobre 2013 à janvier 2017, un salarié au salaire minimum aura perdu 1.269 euros de pouvoir d’achat, pour 3.124 euros pour un salarié rémunéré au salaire moyen (calculé sur la base du salaire annuel brut moyen de l’industrie et des services en 2013, divisé par 12). Selon la CSL, c’est le patronat qui a le plus bénéficié de cette manne.

Un coup de pouce pour les salariés

Pour la Chambre des Salariés, afin que la balance soit plus équilibrée entre salariés et employeurs, il faudrait donner un coup de pouce aux salariés, en introduisant par exemple, une tranche de compensation supplémentaire de 1,5 %.

Si en 2013, ce “coup de pouce” avait été ajouté au paiement de la tranche indiciaire normale de 2,5 %, cela aurait permis de limiter le retard pris par les salaires sur l’inflation. Ainsi, la Chambre a calculé que le salarié au salaire minimum n’aurait perdu que 163 euros de pouvoir d’achat sur la période (contre 1.269 euros avec le système actuel) et pour le salaire moyen, la perte aurait été de 284 euros (contre 3.124 euros).

Pour la Chambre, cela constituerait un juste retour d’ascenseur pour les salariés qui ont déjà été largement mis à contribution.