C’est désormais officiel, le Royaume-Uni a voté à 51,9 % pour le “Leave” jeudi lors du référendum organisé dans le pays. Le Brexit, c’est-à-dire la sortie de l’Union européenne, est donc donné gagnant contre le Remain, qui a comptabilisé 48,1% des voix.

Le pays est cependant divisé, puisque l’Ecosse, l’Irlande du Nord et la Ville de Londres ont voté pour rester.

Les premiers effets se font déjà sentir, puisque vendredi matin, la livre britannique est tombée sous la barre de 1,34 dollar, son niveau le plus bas depuis début 1985. Elle a perdu plus de 10% par rapport au dollar et la bourse de Tokyo a plongé de près de 8 %. A l’ouverture, les bourses européennes elles aussi commençaient à chuter.

Le Premier ministre David Cameron a annoncé vendredi matin qu’il quitterait ses fonctions en octobre prochain : “Les Britanniques ont pris une décision claire (…) et je pense que le pays a besoin d’un nouveau leader pour prendre cette direction“.

Quelles conséquences pour l’UE ?

Les dirigeants européens ont décidé de se réunir vendredi matin pour tirer les leçon de ce vote historique.

Le Royaume-Uni va maintenant entrer dans un long processus de négociation concernant les conditions de sortie de l’UE, ce qui pourrait durer jusqu’à 2 ans.

« La portée exacte de l’impact économique et sur les marchés financiers du “Brexit” ne sera pas claire avant un moment, mais il est certain qu’il sera très perturbateur à court terme et qu’il pèsera sur la croissance économique et l’emploi à plus long terme, particulièrement au Royaume-Uni », a affirmé Tim Adams, PDG de l’IIF (association internationale des acteurs de la finance) dans un communiqué.

L’UE compte maintenant rassurer les marchés et les milieux économiques, de nouvelles perspectives vont être mises en place pour l’Europe, toute une série de réunion politiques sont planifiées et le Sommet prévu à Bruxelles fin juin se concentrera finalement sur la décision du Royaume-Uni.