La reprise du travail après un congé maternité peut-être éprouvante. Et quand le sujet de l’allaitement s’ajoute à la problématique du mode de garde choisi ou à l’angoisse de séparation du tout-petit (et de la maman), la difficulté s’accroît. Mais il est possible pour toute femme allaitante ou tirant son lait de mieux vivre cette période.

90 minutes pour un temps plein

Au Grand-Duché, dans le droit du travail, il existe un temps d’allaitement de deux périodes de 45 minutes par jour. Ces deux périodes sont à prendre au début de la journée de travail et à la fin de celle-ci.

Libre à elle donc d’arriver plus tard le matin et repartir plus tôt le soir pour nourrir son enfant, car ces périodes sont considérées comme du temps de travail.

Si la journée de travail est interrompue par une unique pause d’une heure (ou si la maman ne peut pas allaiter son enfant ou tirer son lait tout près de son lieu de travail) ces deux périodes peuvent être cumulées pour ne faire qu’une, prise au début ou à la fin de la journée.

Le temps de la ou des périodes d’allaitement est compté comme du temps de travail. A ce titre, elles sont donc considérées comme prestées par l’employeur.

11 minutes par heure travaillée

Une salariée à temps partiel dispose des mêmes droits qu’une salariée à temps complet, une heure travaillée donnant droit à 11 minutes de temps d’allaitement. Ainsi, celles qui travaillent 6 heures par jour, bénéficieront d’un temps d’allaitement de deux périodes: l’une de 45 minutes et l’autre de 22 minutes.

Quelles sont les droits des voisines aux frontières ?

🇫🇷 En France, une salariée à temps plein peut s’absenter de son travail pour allaiter 1 heure par jour, répartie en deux périodes, une de 30 minutes pendant le travail du matin, l’autre de 30 minutes pendant l’après-midi. En l’absence d’accord avec l’employeur, ladite période est placée au milieu de chaque demi-journée de travail.

À noter que le temps d’allaitement en France est réduit à 20 minutes si l’employeur met à disposition des salariées un local dédié à l’allaitement, à l’intérieur ou à proximité des locaux affectés au travail.

À la différence du Luxembourg, ces temps d’allaitement ne sont pas considérés comme du temps de travail. Elles ne sont donc pas rémunérées.

🇧🇪 Côté Belgique, toute employée travaillant plus de 7 h 30 par jour peut bénéficier de deux périodes de 30 minutes de temps d’allaitement. Celles travaillant moins de 7 h 30 par jour n’ont droit qu’à une pause de 30 minutes.

Comme en France, ces périodes ne sont pas considérées comme du temps de travail et ne sont pas rémunérées, mais une indemnité peut être allouée par leur mutualité.

🇩🇪 Enfin, en Allemagne, la mère allaitante a droit à un temps d’allaitement d’au-moins 30 minutes deux fois par jour ou une fois une heure pour une journée de travail de moins de 8 h par jour.

Ce temps peut être allongé à deux fois 45 minutes ou une fois 90 minutes si la maman travaille plus de 8 h par jour. Ces pauses sont rémunérées tout au long de la première année de vie de l’enfant.

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