Justement, Actarus : quand je rebondis sur le "Aux Armes!..." de l'érudit Thc (je reconnais que lui et toi l'êtes mille fois plus que moi en matière d'histoire et d'économie, encore que... mais si, plus quand même...), j'obtiens comme "acquiescement" de sa part non pas une "déclaration de paquetage, armes et munitions comprises", mais une intention de fraude... Ce n'est pas un reproche, mais l'artefact de l'esprit "révolutionnaire" propre aux classes bourgeoises : celui de la fronde, et du moindre risque. Tu le confirmes, en précisant justement que les révolutions, en France comme ailleurs, sont "initiées", instillées par la bourgeoisie. Mais parler de révolution est une usurpation : il s'agit d'une fronde nourrie de l'intention que tout change ("pour les autres!") afin que rien ne change ("pour moi!"). En clair : pas de véritable vision pour lisser les inégalités (qui ne cessent de s'accroître, et pas "accidentellement" ou "anecdotiquement", mais sciemment et au profit d'une majorité qui joue les vierges effarouchées dès qu'on lui met un doigt là où c'était jusqu'à présent trop caché et trop étroit), pas de trop de gêne à ce que des méthodes de gestion humaine façon Amazon ou Hotel Royal deviennent une norme joyeusement et aveuglément consentie, au même titre que les contrats de travail "à l'anglaise" (on s'engage à être disponible 24/7 pour embaucher à la tâche pour un employeur qui en contrepartie ne garantit ni minimum horaire, ni pérennité de l'emploi) tout en ruminant secrètement l'espoir que cet étau "social" ne se referme pas sur soi : combien de salariés -qui applaudissent à tout rompre les leaders politiques français "gentiment libéraux" dans les meetings où ces derniers crachent sur un droit du travail étouffant pour l'entreprise- sont prêts à abandonner leur CDI pour ce genre de forme contractuelle (quasi esclavagiste)? Pour les autres, oui - les fonctionnaires, les branleurs en tous genres- mais pour eux, certainement pas. La classe moyenne fuit le risque, c'est sa définition même.
La classe moyenne, tu l'auras compris, me fatigue et me désespère, sauf exception. Sans "classe", humainement minable, médiocre en plus d'être statistiquement médiocre (à tel point que je suis viscéralement persuadé qui si chaque français moyen se fantasme en SuperSarkozy, elle trouve en réalité son incarnation chez bien des individus, même se prétendant de droite, en de minables Captain Hollande... eh oui) je la regarde depuis trente ans courir d'elle-même à sa perte, sûre d'elle. Alors, quand on me parle de révolution, de prendre les armes, forcément, je toussotte un peu, vois-tu... 😉