Le système d’indemnisation actuel s’appliquant aux travailleurs frontaliers fonctionne ainsi : le salarié en question cotise dans le pays d’activité. Une fois au chômage, il est soumis au régime de son pays de résidence qui lui verse ses allocations, au même titre que tout autre travailleur dans le pays de résidence.

Le pays d’activité du travailleur reverse ensuite une partie du montant des allocations versées, mais de manière limitée.

L’Unedic, l’agence chargée avec le Pôle emploi de l’assurance chômage en France, a ainsi livré un rapport sur les indemnités adressées aux frontaliers français.

En 2017, ces derniers ont représenté un surcoût de 708 millions d’euros. La majeure partie de ces dépenses l’a été à destination de frontaliers exerçant en Suisse (74 %).

Le deuxième poste d’indemnisation le plus important concernait ceux prestant au Luxembourg (13 %) soit quelque 92 millions d’euros. Suivent ensuite ceux franchissant les frontières allemandes (8 %) et belge (6 %).

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Avec l’aggiornamento entériné par la Commission européenne, l’Unedic table ainsi sur des économies de l’ordre de 550 à 610 millions d’euros par an.

A terme, il reviendra en effet aux pays dans lequel exerce le frontalier de lui verser ses indemnités de chômage.

Les salaires de frontaliers plus dynamiques

Le document donne par ailleurs des indications complémentaires sur les frontaliers. Il confirme bien que la tendance est celle d’un dynamisme plus important pour les salaires de frontaliers que pour ceux des Français.

« Le salaire moyen par tête est plus élevé dans les pays frontaliers qu’en France (34k€ brut), notamment en Suisse (78k€) et au Luxembourg (64k€) en 2017 », précise l’Unedic.

Il avoisine en outre les 40k€ en Belgique tandis qu’il est tout juste en dessous des 40k€ en Allemagne.

Allocations mensuelles plus élevées

En ce qui concerne l’allocation mensuelle théorique (allocation journalière brute x 30,4), elle est là aussi bien supérieure pour les frontaliers que pour les autres. L’explication tient au fait que les montants d’indemnisation suivent l’évolution des salaires de chaque pays.

En 2017, elle était 2,4 plus importante pour les navetteurs franchissant la frontière suisse (2.780 euros) que pour les non-frontaliers (1.160 euros).

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Assez loin derrière, le frontalier français passant la frontière luxembourgeoise bénéficie lui aussi d’une allocation théorique plus élevée (1.630 euros), tout comme celui faisant la navette entre la France et l’Allemagne (1.620 euros) ou la Belgique (1.370 euros).

Pour consulter le document complet de l’Unedic