Elle a posé nue devant la grotte de Lourdes, montré son vagin dans moult salles et musée, fait un happening sanguinolent au Parlement européen de Strasbourg. Autant dire que Deborah de Robertis n’est pas le genre d’artiste à se montrer timide. Compris quand on lui refuse d’exposer un de ses photos en tenue d’Eve dans une exposition où, pourtant, la controversée Origine du monde est présentée à la vue de tous.

C’est pourtant bien un “non” que les organisateurs de l’exposition actuelle montée au Centre Pompidou de Metz lui avaient initialement adressé. Pour finalement dire oui… Ainsi, qui vient voir les œuvres à l’affiche de Lacan, l’exposition, quand l’art rencontre la psychanalyse, pourra apercevoir la photo prise en 2014 au Musée d’Orsay où la Luxembourgeoise, dévêtue, montre son sexe juste devant la fameuse toile de controversée.

Voilà donc “Le Miroir de l’Origine” accepté jusqu’au 27 mai. De quoi ravir cette féministe qui, crument, a fait de ses organes génitaux le vecteur de ses messages politiques. « Je ne cache pas ma jouissance d’occuper à l’aube de mes 40 ans une place légitime, là où jusqu’ici le soutien à mon travail (s’il y en avait) a toujours été hors circuit », se confie la créatrice au Républicain Lorrain.

Quant à son insistance à intégrer l’exposition d’art contemporain, Deborah de Robertis la justifie en parlant d’un « geste instinctif et viscéral ». Tout à son image en somme !

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