Entre les trains bondés, retardés voire régulièrement annulés, les travaux sur la ligne obligeant les voyageurs à descendre à Bettembourg avant de prendre une dernière correspondance vers la capitale, les incidents répétitifs sans oublier depuis quelques semaines les trajets supprimés pour cause de grève des agents… c’est peu dire qu’aller travailler au Luxembourg pour un frontalier français est épuisant.

Devant cette situation de moins en moins supportable pour les usagers de la ligne Nancy-Metz-Luxembourg, Antoinette Salaris, une frontalière, a décidé d’agir en lançant une pétition en ligne sur le site dédié Change.org.

« Il est grand temps que les choses changent »

À l’instar de la pétitionnaire, des milliers de Français subissent ces conditions dégradées lors de leurs allers et retours quotidiens vers le Luxembourg. Les difficultés sont d’ailleurs tellement fréquentes sur cet axe ferroviaire sensible, que la SNCF a lancé la semaine dernière un service info trafic pour informer en temps réel les voyageurs des perturbations sur la ligne.

« Ces problèmes existent depuis des années mais se sont amplifiés avec la croissance continue de travailleurs frontaliers et l’arrêt du télétravail après la période Covid », résume Antoinette Salaris sur Change.org, indiquant dans sa pétition « qu’il est grand temps que les choses changent ».

Cette dernière pointe notamment du doigt « les conditions de plus en plus pénibles et indécentes » engendrant « un stress permanent et une fatigue accrue », rappelant que « des personnes ont même quitté leur emploi, épuisés par ces trajets et ces conditions de transport inadmissibles ».

Le catalyseur d’une grogne croissante

Mise en ligne le 8 février dernier, la pétition avait déjà recueilli près de 2 300 signatures lundi 13 février en début de matinée, proche donc de son premier objectif de 2 500. Et en quelques jours seulement, force est de constater que la démarche d’Antoinette Salaris semble loin d’être isolée.

En témoigne les nombreux commentaires laissés par les usagers venus déposer leur signature, dénonçant tour à tour des « conditions déplorables et épuisantes », le « ras le bol de payer un abonnement pour au final devoir prendre la voiture » ou encore la « communication opaque et l’irresponsabilité de la SNCF ».

Les problèmes de la ligne Nancy-Metz-Luxembourg ne datent pourtant pas d’hier et sont bien connus de la compagnie ferroviaire française et de la région Grand Est (gérant la compétence Transport). Reste que face à l’accroissement rapide et continu du nombre de frontaliers effectuant la navette chaque jour vers le Grand-Duché, la marge de manœuvre reste mince.

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