Clément P, 24 ans, travaille comme Data Scientist pour Scorechain à Esch-sur Alzette – une start-up spécialisée dans le traitement des données. Embauché depuis février 2018, il aurait pu rester en Irlande, lors de son intégration au sein d’Erasmus – European Action Scheme for the Mobility of University Students. Ou encore en Suisse, dernier pays qu’il a fréquenté pour obtenir son diplôme à l’EPFL  – Ecole polytechnique fédérale de Lausanne. Mais, c’est au Luxembourg qu’il a décidé de lancer sa carrière professionnelle.

Le Luxembourg, une évidence

Originaire de Metz, ce choix est d’abord une évidence géographique « Quand tu habites en Moselle, c’est un peu la logique. Tous mes amis informaticiens et une partie de ma famille travaillent au Grand-Duché » précise-t-il.

Puis, le domaine dans lequel il évolue est très pointu. Il fait partie de la catégorie des salariés experts, des profils donc très spécialisés : « Dans mon département de résidence, je n’aurais pas eu la chance de trouver un poste dans mon secteur d’activité. Il aurait fallu que je me déplace à Paris. La société Scorechain, située dans ma région, est donc une véritable chance de mettre à contribution l’ensemble de mes compétences. »

La rémunération

Enfin, pour la rémunération, calculette en tête, le Luxembourg est un eldorado mais on y travaille dur : « C’est 40 heures par semaine au lieu de 35 h comme par exemple en France. Tu rajoutes les longues heures passées dans les  transports, mais tu y gagnes bien ta vie ! ».

En France, on lui aurait proposé un tiers en moins de son salaire actuel.

Même chose pour son évolution professionnelle : « Pour le moment, je ne me suis pas imposé de plan carrière, mais il y a de belles opportunités. »

Comment s’organisent ses journées ?

Finalement, un peu comme tous les travailleurs frontaliers. Son organisation est rodée. Il se lève tôt pour rejoindre son lieu de travail avec le casse-tête des embouteillages. Au final, il met un peu plus d’une heure en voiture les matins. Et une heure pour le retour, l’occasion de penser déjà à autre chose…qu’aux statistiques et aux données.

Sa vie sociale ? Elle se construit un peu au travail « En prenant mes pauses déjeuners avec mes collègues. On parle de tout et de rien en évitant de discuter boulot » sourit-il. Et surtout , elle se poursuit en fin de semaine avec ses amis et ses activités sportives. Un bon équilibre que Clément P souhaite maintenir pour vivre heureux.

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