Le destinataire n’habitait plus à l’adresse indiquée, le livreur s’est égaré, le carton a perdu son étiquette d’envoi… Chaque année, services postaux et plateformes de livraison se retrouvent avec des tonnes de colis jamais livrés et que la législation européenne interdit d’incinérer. Et depuis quelques années, ces boites, ces cartons, ces enveloppes retrouvent un propriétaires en étant revendus.

C’est ainsi que la firme Colis perdus s’est montée : pour racheter en masse et revendre au détail. Un business inédit qui fait escale jusqu’au 30 avril au centre commercial Muse, à Metz. Une boutique éphémère accueille ainsi les consommateurs qui, comptant sur leur chance, mise 1,90 euro/100 grammes pour se voir proposer un de ses lots plus ou moins gros.

Bonne affaire ou déception : il n’y a qu’à observer les visages des clients au moment de déballer leur achat pour savoir ce qu’il en est de cette “loterie”. Car l’achat relève plus du jeu que de l’acte raisonné, il faut l’avouer. Cela même si les organisateurs mettent d’abord le côté “environnementalement responsable” de cette opération seconde-main.

“À l’aveugle”

Sur un mois, la boutique éphémère ouverte dans la capitale mosellane espère écoule 4,5 tonnes de marchandises. Produit neuf ou d’occasion, vêtements, accessoires de bricolage, électroménager, alimentation, livres : qui sait ce qui se cache derrière cet impressionnant volume.

Mais une chose est sûre : si le bien découvert est en mauvais état ou hors d’usage, la société rembourse immédiatement l’achat effectué “à l’aveugle”.

Au Luxembourg, pareille opération n’a jamais été organisée. Pas plus par Post que Lux-Airport ou les CFL (qui se retrouvent pourtant avec de nombreux “objets abandonnés”). Par contre, plusieurs arnaqueurs ont déjà tentés d’organiser ce type de vente en usurpant le nom de ces sociétés à la bonne réputation établie.

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