De 677 en 2017 à 3 045 en 2022, les petits frontaliers sont aujourd’hui 4,5 fois plus nombreux qu’il y a cinq ans à profiter du chèque-service accueil. Une augmentation de 350 % qui se vérifie dans les effectifs de tous les pays voisins du Luxembourg.

Populaire mais coûteux

Par rapport à 2017, les enfants belges sont aujourd’hui sept fois plus nombreux (929) à profiter des structures d’accueil du Grand-Duché. Ils devancent ainsi les Allemands qui, eux, sont cinq fois plus nombreux (306). Enfin, avec 1 810 enfants, les Français ont vu leurs effectifs multipliés par quatre en cinq ans.

Crèches, mais aussi maisons relais, foyers et assistants parentaux : la multiplication des places dans ces différentes structures et professionnels du secteur de l’enfance coûte de plus en plus cher à l’État. D’un budget de 360 millions d’euros en 2017, ce sont près de 590 millions d’euros qui seront dépensés cette année, soit une progression de 65 % !

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Un dispositif indispensable pour beaucoup de familles

Ouvert depuis 2016 aux non-résidents, le chèque-service accueil s’est rapidement vu plébiscité par ces derniers ; le nombre croissant de frontaliers expliquant par ailleurs les chiffres impressionnants dévoilés cette semaine par le ministère de l’Éducation nationale.

Avoir la possibilité de voir leur(s) enfant(s) pris en charge (à des tarifs réduits voire des heures d’accueil gratuites) dans une structure agréée du grand-Duché est en effet un réel soulagement pour nombre de parents passant la frontière chaque jour pour venir travailler.

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Comment en profiter ?

Actuellement, 56 052 enfants profitent du dispositif (ils étaient 46 682 en 2017). Des petits qui doivent obligatoirement être âgés de 0 à 12 ans (éventuellement plus s’ils fréquentent encore l’enseignement fondamental).

Pour pouvoir prétendre au chèque-service accueil, leurs parents doivent soit résider au Luxembourg, soit qu’au moins un des deux parents non-résidents (ressortissant de l’Union européenne) travaille au Grand-Duché et soit de facto affilié au Centre commun de la sécurité sociale.

Dans le premier cas de figure, il suffit aux parents résidents de demander une carte d’adhésion (personnalisée au nom de l’enfant) à l’administration communale. Pour les non-résidents, la demande est à faire auprès de la CAE, la Caisse pour l’avenir des enfants (Zukunftskeess).

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