Erwan, directeur de parfumerie : “Il y a plus de potentiel au Luxembourg”
Publié
par
CaptainListe
le 08/05/2014 à 08:05
Erwan, Lorrain de 31 ans, travaille au Grand-Duché depuis 4 ans. Directeur de parfumerie à Luxembourg-Ville, il porte un regard serein – avec sourire et bonne humeur – sur son parcours et sa situation de travailleur frontalier. “Ce sont les contacts professionnels qui m’ont amené vers le Luxembourg. Avant d’être directeur, j’étais maquilleur. Quand on est Lorrain dans ce genre de milieu et que l’on souhaite bouger un peu, on se dirige naturellement vers le Luxembourg car en terme de maquillage il y a beaucoup plus de potentiel ici“.
De fil en aiguille, Erwan s’est fait connaître dans le secteur avant de postuler, avec succès, pour le poste qu’il occupe actuellement. “Je travaille 40 heures par semaine et je passe 7 heures 30 dans le train, ajoute-t-il. J’aurais des milliers d’anecdotes à raconter sur le train car c’est quelque chose d’indescriptible. Le réseau français ne s’entend pas avec le réseau luxembourgeois, ou l’inverse on ne sait pas trop (rires), du coup on ne sait jamais à qui revient la faute lors des retards“.
Il relativise ensuite : “Mais c’est loin d’être insurmontable. 15 minutes par ci, 15 minutes par là, qu’est-ce que c’est dans une vie ?“.
Une ville aux multiples parfums
Erwan est loin de voir le Luxembourg uniquement via le prisme du travail. “Le Lux’ a un côté sans frontières que j’apprécie beaucoup, il y a tous types de nationalités ici, on rencontre tous types de personnes. C’est ça qui fait sa richesse, je crois“. Doté d’une personnalité avenante et affable, ce Normand d’origine trouve au Luxembourg le reflet de ses propres passions : “J’aime la culture, l’événementiel. On a la chance d’avoir des choses qui se mettent en place au Luxembourg, de très jolis événements, il s’y trouve beaucoup de gens qui se bougent et qui se donnent à fond“.
Erwan est, semble-t-il, lui-même de ceux-là, comme en témoigne le soin tout particulier qu’il apporte aux conseils prodigués aux clientes de son magasin. “J’aime bien les Luxembourgeois, confie-t-il, surtout mes clientes Luxembourgeoises. Elles ont le respect des valeurs. Au contraire de ce qu’on peut entendre de l’autre côté de la frontière“. Le côté cosmopolite et vivant de Luxembourg-Ville est un atout qu’il semble tout particulièrement apprécier. “J’ai déjà travaillé à Paris, à Caen, des villes dynamiques, justement comme Luxembourg“.
Quand vient le moment de savoir si son statut de travailleur frontalier est un frein à sa vie sociale, Erwan est catégorique : “Pas du tout, assure-t-il. J’arrive tout à fait à faire coïncider ma vie privée et ma vie professionnelle. Je pense qu’on a la vie qu’on se donne“. Et au niveau du salaire ? “Alors ça, c’est confidentiel, ça ne regarde que moi, insiste-t-il dans un nouveau sourire. Ce que je peux dire, c’est que tout va bien de ce côté là“.
J.M
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Joann Mathias
Bonjour à toutes et à tous,
Je suis le rédacteur de l'article. Je tiens à signaler qu'il s'agit simplement d'un portrait parmi une série à venir, l'idée étant de donner la parole à différents travailleurs frontaliers et de présenter plusieurs tranches de vie et configurations différentes.
Certains se plaisent dans leur situation, d'autres non, c'est ainsi, mais tous ont droit de témoigner. Le traitement réservé à chacun sera le même dans la transcription des propos recueillis.
Il n'est en aucun cas question, bien évidemment, de généraliser et de croire qu'un seul portrait peut donner une idée représentative d'une profession dans son ensemble.
Heureux de vous lire et de vous voir réagir.
Amicalement,
Joann
PierreJoel
Hello,
Ne pas jeter la pierre à Erwan : aussi utile soit-il, lesfrontaliers.lu n'a rien d'un magazine d'investigation, et je n'en attendais rien d'autre qu'un regard plutôt édulcoré, et un peu convenu. Loin de moi l'idée de prétendre que les propos d'Erwan ont été "arrangés", et je crois à la sincérité de son propos. Qu'il aime son job, sa vie et y trouve son bonheur quotidien ressemble aux aspirations de beaucoup d'entre nous.
Dans un autre domaine d'actitvité, et pour un métier que j'ai exercé aussi en région parisienne et ailleurs, je ne partage pas non plus sa vision du dynamisme du Grand Duché, ni des client(e)s luxembourgeois...
J'attends avec impatience un point de vue autre, qui vienne balayer, sans "censure" mais avec objectivité, l'ensemble du nuancier "Luxembourg : bien/pas bien".
Pour le reste, je reconnais l'homme, que je croise souvent dans le train : il a l'élégance légère et une belle allure, et surtout, le courage de témoigner à visage ouvert. Laissez-lui au moins ça, ou faites en autant, plutôt que le "cartonner" anonymement.
Ducky57
Hello Erwan,
Si tu as répondu avec ton propre ressenti et honnêté, c'est le principal. Être travailleur frontalier n'est pas toujours facile, mais libre à chacun de choisir finalement. En tout cas, moi je te comprends........
A bientôt....
daviddulux
Salut Erwan,
t'as l'air cool comme gars.
T'es plutôt mignon en plus.
Et moi aussi, j'aime les bisounours ...
Ton daviddou
monballieu
bonjour ,j'ai ete ravi de repondre à ces quelques questions, et pour assagir vos vos remarques je vais essayer d'eclaircir quelques points;
tout d'abord les questions me concernaient alors il aurait ete delicat de repondre en fonction de la vie des autres...
ensuite , je disais simplement que pour avoir travaillé à Paris et à Caen je pouvais découvrir des différences concernatn l'événementiel .
de plus, pour les transports....si j'ai fais le choix de travailler au Luxembourg , je fais le choix également de rencontrer des petits soucis avec les trains ..(horaires et autres)...et donc de positiver et de ne pas en faire un probleme vital.
et quant à ma vie privée , c'est effectivement la mienne et je ne suis surement pas " représentatif" mais je ne pense pas mériter un tel jugement de personnes qui ne connaissent pas cette vie..
PS : j'aime beaucoup les bisounours ... lool
bonne journée à vous ,
erwan .
Meuporg92
Tu as raison, tu ne représentes que toi-même comme je ne représente que moi-même
J'aurais voulu que l'édito se dirige vers une personne qui rencontre des problèmes (cela aurait été mieux car comme disait l'autre "les gens heureux n'ont pas d'histoire")
Je suis contente pour toi que tu sois heureux et je trouve que tu as un très bon état d'esprit mais je pense simplement que l'article n'apporte rien à la problématique du travailleur frontalier.
Je me doute qu'en te prenant en photo tu n'aurais de toutes façons pas eu le choix de dire autre chose que des bisounourseries (je pense même que cet article peut être un bon boost pour une future promotion... c'est tout le mal que je te souhaite).
Tu es le seul à avoir un pseudo sur lequel on peut dorénavant tous mettre un visage et le visage ne réflète pas du tout le pseudo (tu aurais dû prendre comme pseudo bogossenormand... par exemple...).
Merci pour ton intervention, ta mise au point (et pas au poing) et ta bonne humeur.
Bonne continuation travailleur frontalier heureux.
hunter
Surtout cumulés aux 7h30 de déplacement hebdomadaires. Cà représente une journée de travail supplémentaire dans la semaine en comptant les retards. En faits, au Lux, on bosse 6 jours par semaine, voir 7 en se déplaçant en voiture en tenant compte des embouteillages, condensés sur 5 jours calendrier...
Autre point, comparer Paris et Luxembourg en termes de dynamisme, faut pas exagérer quand même... Peut-être au niveau boulot, et encore...
Meuporg92
Tu as tout à fait raison même si ce problème de temps de transport est un problème universel (je pense que pour ce témoin le transport n'est pas un problème car il n'a pas d'enfant ni de femme et il dit passer de bons moments sur le Luxembourg donc pas de problème de logistique (aller chercher les gosses à l'école, faire les courses, etc....). Son témoignage n'est pas représentatif en fait.
Comparer le dynamisme du Luxembourg à celui de Paris passe encore (avec de super grandes réserves) mais mettre Caen dans ce même sac ça relève du nimportequoinisme.
Meuporg92
C'est du politiquement correct (tout va bien dans le meilleur des mondes). Et ça donnerait quoi une vraie interview avec des vrais gens ? Enfin surtout des gens qui disent ce qu'ils pensent vraiment parce que moi mes copines vendeuses m'en ont raconté des vertes et des bien mures sur les clientes luxembourgeoises et annexes. Vendeuse est un métier difficile partout et pourquoi pas au Luxembourg ?
Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil.
Oui-Oui au pays des bisounours.
PS: "15 minutes par ci 15 minutes par là qu'est-ce que c'est dans une vie ?" ma réponse : ça peut faire toute une vie mit bout à bout...