La France perd du terrain en matière d’accueil d’étudiants internationaux. L’Hexagone, qui occupait encore le troisième rang mondial en 2011, n’est plus désormais qu’à la cinquième place.

Il a perdu sa quatrième place au profit de l’Allemagne, selon l’étude de l’agence de promotion de l’enseignement supérieur Campus France, révélée par le média spécialisé  News Tank.

Le trio de tête, lui, ne bouge pas : Etats-Unis, Royaume-Uni et Australie.

Une stratégie allemande qui paie

La  hausse des droits d’inscription pour les étudiants étrangers annoncée par Edouard Philippe en France, fin 2018, n’explique en rien ce recul, puisque ce classement s’appuie sur des chiffres de 2017.

L’étude menée par Campus France relativise d’ailleurs ce recul, dû à « un écart d’environ 500 étudiants avec l’Allemagne ». Mais le bon résultat obtenu outre-Rhin est le fruit d’« une stratégie qui fonctionne bien, avec multiplication du nombre de cours en anglais et concentration sur certaines grandes universités pour être bien visible dans les classements ».

La France manque d’enseignants anglais

« La France manque d’enseignements en anglais, explique-t-on dans l’étude. Et les étudiants ne se sentent pas vraiment guidés pour y venir. » Là où l’Allemagne offre souvent un logement en cité universitaire, l’étudiant qui vient en France doit « très souvent se débrouiller seul », d’où un coût supplémentaire.

La proportion d’étudiants internationaux présents en France reste toutefois supérieure à celle des Etats-Unis, de l’Allemagne ou encore de la Russie. Au cours de l’année universitaire 2018-2019, 358 000 étudiants étrangers ont été accueillis en France, soit +4,3 % en un an.

(Source : Les Echos)

Lire Luxembourg : les demandes de bourses d’études sont ouvertes