On ne le dira jamais assez, l’une des principales richesses du Luxembourg réside dans son caractère cosmopolite. Alexia, 31 ans et espagnole d’origine, en est par ailleurs un exemple probant :  A la base, j’ai une formation de psychologue que j’ai effectué en Espagne, nous explique-t-elle. Une fois mon diplôme en poche, je suis partie faire un an de volontariat en Allemagne. C’est là que j’ai rencontré mon petit ami, qui lui est Français ! J’ai choisi de faire un Master en ressources humaines en alternance, la moitié en Espagne puis l’autre à Paris, pour pouvoir trouver un travail dans le coin car mon copain travaille en France, pas loin de la frontière. J’ai cherché un poste dans les alentours, et j’ai été recrutée au Luxembourg”.

1.900 euros nets par mois

Concernant le travail auquel elle consacre 40 heures par semaine, Alexia paraît satisfaite. C’est en tout cas avec le sourire qu’elle nous décrit son poste de chargée de recrutement au sein d’une société de services en ingénierie informatique – plus communément appelée SSII – pour laquelle elle travaille depuis quatre mois maintenant : “L’entreprise reçoit les appels d’offres – je m’occupe pour ma part de celles concernant la Belgique – et mon travail consiste à retenir les CV des ingénieurs qui sortent du lot, nous informe-t-elle. Après il s’agit de contacter le candidat, de le rencontrer, de lui présenter le poste, et s’il est intéressé j’envoie le CV au client. Je touche 1900 euros nets par mois pour ce travail”.

Budget transport : 135 euros

Loin de son pays d’origine, Alexia a choisi d’emménager avec son copain aux abords de Metz. C’est par le train qu’elle se rend chaque matin au Luxembourg, à raison d’une heure vingt de trajet par jour : “Bien sûr qu’être frontalier a des impacts sur ma vie sociale. Les allers-retours en train prennent beaucoup de temps. On pourrait même dire que je n’ai pas de vie sociale ! On n’a pas trop le temps de vivre à côté”.

Quand elle a un peu de temps libre, on l’imagine, Alexia a besoin de se couper du Grand-Duché : “Je ne sors pas beaucoup sur le Luxembourg. Comme c’est là que je travaille, je n’ai pas spécialement envie d’y revenir le week-end !” 

Le Luxembourg est un pays ouvert aux gens qui veulent travailler

Si le parcours d’Alexia montre qu’elle ne connaît pas de frontières, elle semble avoir trouvé au Grand-Duché un pays à son image : “Ce qui me plaît au Luxembourg, c’est la multiculturalité. Quand on marche dans la rue, on va entendre un peu toutes les langues. C’est agréable. Je trouve aussi que c’est un pays ouvert aux gens qui ont l’envie de travailler. L’image qu’on a du Lux’, c’est celle d’un paradis financier mais on découvre vite qu’il y a autre chose. Lorsque ma famille est venue me rendre visite depuis l’Espagne, j’ai pu jouer un peu au touriste avec eux. Le centre-ville est très joli, il y a des villages sympas aussi. C’est un beau pays !”

Mais comme tout n’est jamais tout blanc ni tout noir, nous avons demandé à Alexia ce qui ne lui plaît pas de ce côté de la frontière : “Je ne connais pas encore suffisamment la culture luxembourgeoise pour dire s’il y a ou non des choses en elle qui me déplaisent, précise-t-elle après une minute de réflexion, mais je remarque que je n’ai pas eu encore l’occasion de connaître des Luxembourgeois depuis que je suis arrivée ici et c’est un peu dommage. Peut-être qu’ils restent un peu entre eux… mais nous aussi. Car au final, on est beaucoup entre frontaliers !”.