Les travailleurs frontaliers, ont un point commun : ils vivent dans un pays et travaillent dans un autre et font la navette au moins une fois par semaine entre ces deux lieux.

Ce qui fait la différence, c’est leur nationalité. Ainsi, une étude du Portail statistique de la Grande Région portant sur les travailleurs frontaliers (2011), a comparé les nationalités des travailleurs locaux et des travailleurs frontaliers de la Grande Région, en fonction de leur pays de résidence.

Elle montre que les travailleurs frontaliers sont quatre fois plus souvent d’une nationalité autre que celle de leur lieu de résidence.

Nous savions déjà qu’au Luxembourg, les résidents ayant une nationalité d’un des pays de l’UE étaient beaucoup plus nombreux que dans la Grande Région. Ainsi, en 2010, le taux d’habitants de nationalité non luxembourgeoise s’élevait à 43,2% au Grand-Duché et près de la moitié de ces actifs avaient la citoyenneté de leur pays.

En Wallonie, le pourcentage d’actifs étrangers originaires de l’UE, est supérieur à la moyenne de la Grande Région, qu’ils travaillent en Belgique ou qu’ils soient frontaliers. Cela dit, les frontaliers sont quasiment deux fois plus souvent étrangers.

Côté français, le pourcentage d’étrangers venant de l’UE et qui travaille en Lorraine est, au contraire de la Wallonie, relativement faible. En revanche, les personnes qui ne viennent pas de l’un des Etats de l’UE sont très fortement représentés parmi les actifs locaux, alors qu’ils sont plus rares parmi les frontaliers.

Entre 83 % et 86 % des frontaliers sarrois, lorrains et rhénan-palatins possèdent la nationalité de leur domicile et en Wallonie, ils ne sont que 70 % environ. Chez les actifs locaux, ce taux est quasiment aussi élevé, entre 87 % et 89 %, pour toutes les régions (à l’exception du Luxembourg : 51 %).