L’Insee Lorraine a publié une étude sur les couples biactifs en Lorraine, c’est-à-dire ceux où les deux personnes du couple ont un emploi. Ils représentent 45% des couples de la région en 2011, soit 250.000 couples.

Parmi ces couples biactifs, plus de 38.000 sont concernés par le travail frontalier en Lorraine, soit un sur sept. Dans un tiers des situations, les deux membres du couple travaillent à l’étranger et lorsqu’un seul y travaille, il s’agit principalement de l’homme (65%).

Le Luxembourg : premier pays d’accueil des frontaliers lorrains

Trois travailleurs frontaliers sur quatre ont un emploi au Luxembourg et un sur cinq en Allemagne, selon l’Insee. Les territoires abritant le plus de travailleurs frontaliers sont les zones d’emploi proches de la frontière, notamment celles de Thionville (35,4% des hommes et 40% des femmes) et de Longwy (respectivement 22,9% et 24,6%). La zone d’emploi de Metz est également une terre d’accueil des travailleurs frontaliers, avec près de 21% des frontaliers hommes et 16,5% des travailleuses frontalières qui y résident.

Privilégier le cadre de vie

D’après l’étude de l’Insee, le choix du lieu d’habitation se fait surtout en fonction des revenus du couple, de la taille de leur famille et de leur insertion sur le marché du travail (éloignement domicile-travail). Ainsi, généralement, les couples qui travaillent à deux (qu’ils soient travailleurs frontaliers ou non) habitent plus souvent au sein des couronnes périurbaines et privilégient le cadre de vie plutôt que la proximité avec le lieu de travail. Ils sont notamment surreprésentés autour de Nancy et au sein du Sillon mosellan ou encore autour des préfectures de Bar-le-Duc et d’Épinal.

Voir l’étude complète de l’Insee : Les couples biactifs lorrains habitent plus souvent en périphérie