La multiculturalité du Luxembourg est l’un des points forts du pays. Mais ce n’est pas toujours évident de s’intégrer dans une entreprise qui pratique plusieurs langues. C’est pourquoi, au mois de janvier, nous avons réalisé un sondage auprès des travailleurs frontaliers pour savoir quelles étaient les langues qu’ils utilisaient le plus à leur travail.

Sur les 600 participants au sondage, 90 % ont le français comme langue maternelle. La moitié des personnes ayant participé (50 %) utilisent d’ailleurs cette langue dans la plupart de leurs échanges professionnels et 31% communiquent plutôt anglais à leur travail. L’allemand et le luxembourgeois n’arrivent que loin derrière, avec respectivement 8 et 6 %.

D’une manière générale, les personnes qui ont participé à ce sondage maîtrisent deux (47 %), voire trois langues (27 %). 13 % n’en connaissent qu’une seule et 8 % parlent quatre langues. Au-delà, le pourcentage est plus faible, avec 3 % des participants qui parlent cinq langues et 2 % qui en connaissent plus que cinq.

Faut-il parler luxembourgeois pour travailler au Luxembourg ?

D’après le sondage réalisé sur le site, 41 % des participants ne comprennent pas du tout le luxembourgeois. 39 % se débrouillent avec quelques mots de base et 11 % le parlent un peu. Ceux qui s’expriment correctement ou couramment la langue du Grand-Duché ne sont que 5 et 4 %.

Cette situation s’explique certainement par le fait que parler le luxembourgeois est sans intérêt pour 53 % des votants ou alors vu comme une simple option (18 %). Cela dit, c’est tout de même considéré comme un plus dans l’entreprise pour 24 % des personnes et connaître le luxembourgeois est même une obligation pour 5 % des sondés.

Même si l’attrait de cette langue est grandissant (22 % ont déjà pris des cours et 4 % en prennent actuellement), les frontaliers se montrent plutôt frileux. Ainsi, 33 % d’entre eux ne voient pas l’intérêt de se lancer dans l’apprentissage du luxembourgeois et 34 % se posent encore la question !

À noter que l’usage des langues en entreprise peut être très variable en fonction du type de société. Ainsi, l’anglais sera plus couramment utilisé dans le secteur bancaire, le français dans le commerce ou la restauration, alors que le luxembourgeois sera fortement conseillé dans les métiers en rapport avec la population, comme dans le secteur de la santé. Voir : Quelles langues pour quels secteurs d’activité ?