Vous avez l’habitude de boire un coup entre collègues sur votre lieu de travail, pour fêter un départ, une arrivée, les vacances ? Vous ne voyez pas le mal dans le fait de décapsuler une petite bière au bureau de temps à autre ? C’était aussi sans doute le cas d’un salarié travaillant pour une firme de sécurité luxembourgeoise qui, le 19 juin 2011, a été licencié pour faute grave pour consommation d’alcool sur son lieu de travail.

Tout part d’un banal contrôle d’alcoolémie effectué par la police sur le salarié alors que celui-ci rentrait tout juste de son service sur un site de Diekirch. Contrôlé positif, le conducteur a vu son véhicule immobiliser par les forces de l’ordre qui ont été contraintes de contacter… son superviseur, histoire de venir récupérer le malheureux.

Verdict : licenciement abusif

Si nous ne connaissons pas le taux d’alcoolémie du salarié au moment des faits, Paperjam nous apprend notamment que ce dernier aurait proféré menaces et insultes à l’encontre de son employeur venu le chercher. Ce qui, additionné à l’alcoolémie, aurait poussé le superviseur à invoquer le licenciement pour faute grave.

Résultat des courses : la Cour d’appel, dans un arrêt daté du 26 juin, donne raison au salarié qui s’estime victime d’un licenciement abusif. La Cour affirme que la consommation non-régulière d’alcool sur le lieu de travail ne constitue pas un motif valable de licenciement, à condition qu’elle n’empêche pas l’entreprise de fonctionner correctement. En effet, aucun éléments présents n’a pu prouver que le salarié – qui cumulait dix ans d’ancienneté dans son entreprise – était coutumier de ce genre de pratiques sur son lieu de travail…

En résumé, si boire un coup au bureau peut être toléré, le meilleur moyen d’éviter les ennuis à coup sûr est d’en rester au café !