Le premier volet de la réforme territoriale a été voté par les députés ce mercredi, adoptant ainsi une France avec 13 régions, dont une fusion de la Lorraine, l’Alsace et la Champagne-Ardenne.

Cette réforme n’est pourtant pas encore définitive, puisqu’en automne, le projet de loi doit encore aller en seconde lecture au Sénat.

Une chose est certaine, pour le moment, cette carte à 13 ne fait pas l’unanimité. Les élus des Conseils régionaux de Lorraine, d’Alsace et de Champagne-Ardenne sont loin de d’être séduits…. Le premier veut bien fusionner avec l’Alsace, mais pas avec la Campagne-Ardenne, le second veut bien de la Lorraine à condition que Strasbourg devienne la nouvelle métropole régionale… mais refuse la Champagne-Ardenne et enfin, le denier serait pour une fusion Champagne-Ardenne, Lorraine et … Picardie, mais ne veut pas de l’Alsace !

L’avenir des Régions françaises intéresse les frontaliers

Le projet qui fait beaucoup de bruit en France, ne laisse pas les frontaliers indifférents, puisque quasiment un frontalier sur deux (49%) dit suivre ce débat avec beaucoup d’attention.

D’après le récent sondage que nous avons diffusé, la majorité (32%) de frontaliers considèrent que fusionner la Lorraine et l’Alsace avec la Champagne-Ardenne est une hérésie et 17% pensent même que ces fusions risquent de fortement complexifier les choses. La région deviendrait même beaucoup trop grande pour 14% des répondants.

Cela dit, pour 12% des frontaliers, cette région à trois permettrait tout de même de dynamiser la région et le même pourcentage considère qu’en étant trois, il serait plus facile de peser sur les décisions importantes.

Une réforme qui intéresse, mais dont on n’attend rien !

Même si cette réforme territoriale attise les intérêts, concrètement, la plupart des frontaliers ne s’attendent pas à de gros changements. Les plus optimistes espèrent que les démarches administratives iront vers une simplification (20%) ou bien encore que les prises de décision soient accélérées… notamment pour les mesures concernant le trafic dans la région ! A l’inverse, 18% des frontaliers craignent une perte de l’identité propre de chaque région ou redoutent une dégradation des relations entre dirigeants et population.
Mais, au finale la plupart des frontaliers (21%) n’attendent pas grand-chose de ces fusions.