Brésil-Croatie – match d’ouverture de cette 20ème grand-messe du football mondial – c’est pour ce soir !

Avant même que le premier coup de sifflet n’ait retenti au cœur de l’Arena Corinthians de Sao Paulo, cette Coupe du monde brésilienne est d’ores et déjà assurée de figurer dans le livre des records.

La Coupe du monde la plus chère de l’Histoire

De par son coût, tout d’abord : 8 milliards d’euros. Pour vous donner un ordre d’idée, c’est presque deux fois plus que le coût de construction de l’accélérateur de particules du CERN.

Le précédent mondial – organisé en Afrique du Sud en 2010 – n’avait quant à lui coûté ”que” 3.5 milliards. La Coupe du monde 2014 devient donc la plus chère de toute l’Histoire.

8 ouvriers ont trouvé la mort pendant les entreprises pharaoniques de constructions et de rénovations des stades : c’est deux fois plus que lors de la précédente édition.

Le stade Maracana – qui accueillera la finale le soir du 13 juillet – a vu le prix de ses rénovations doubler, pour une facture à l’arrivée de près de 450 millions d’euros. Ce complexe historique est le plus grand des 12 stades de cette Coupe du monde : il peut accueillir environ 75.000 supporters.

Et question supporters, il devrait y avoir de quoi faire : la FIFA déclare avoir écoulé 2.7 millions de billets, dont 17.000 achetés par des aficionados français. En tout, le Brésil s’attend à recevoir la visite de quelques 600.000 visiteurs étrangers pendant toute la durée du tournoi.

Et si vous souhaitez voir la finale de vos propres yeux, il vous en coûtera près de 800 euros.

Haute tension

Si le Brésil a connu une période faste lui permettant d’occuper aujourd’hui le 7ème rang des puissances mondiales, il reste un territoire au sein duquel les inégalités sociales persistent durement.

Ce Mondial – n’en déplaise à la FIFA – restera aussi dans les mémoires pour la contestation populaire dont il a fait l’objet. Tout du long de cette année, des manifestations massives réunissant plusieurs milliers de personnes ont éclatées aux quatre coins du pays pour s’élever contre le coût de la compétition, jugé aberrant par une population vivant souvent en dessous du seuil de pauvreté.

157.000 militaires et policiers sont donc mobilisés pour s’assurer que cette Coupe du monde se déroule dans le calme. Leur but notamment : pacifier les favelas – véritables bidonvilles où survivent tant bien que mal des milliers de Brésiliens – et réduire au maximum le narcotrafic pendant le temps de la compétition.

En 2009, 79 % des Brésiliens se disaient être en faveur de l’organisation du mondial. Ils ne sont plus que 48 % aujourd’hui.