5,6 millions d’habitants. C’est la population que comptait la région Grand-Est au 1er janvier 2015, selon les récents chiffres de l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE).

C’est 26.500 personnes de plus qu’en 2010, soit une augmentation de 0,1 % par an. Une progression très légère sur 5 ans, et qui se maintient, selon l’INSEE, grâce à l’excédent des naissances sur les décès.

Aussi, avec plus de départs que d’arrivées, le Grand-Est devient la troisième région la moins attractive de métropole, après l’Île-de-France et les Hauts-de-France.

Les zones qui se dépeuplent

La Meuse (190.600 habitants en 2015, -0,3 % par rapport à 2010), les Vosges, la Haute-Marne et les Ardennes sont parmi les neuf départements de France qui perdent le plus d’habitants (entre – 0,5 % et – 0,3 %).

Les périphéries des grandes agglomérations restent certes les territoires les plus dynamiques. Mais leur hausse de population est cependant moins forte qu’entre 1990 et 2010 : “La moitié des intercommunalités du Grand-Est perdent des habitants, contre un quart au cours des deux décennies précédentes.”, note l’INSEE.

Tout comme les grandes villes, les petites et moyennes communes voient également leur population diminuer (entre – 0,2 % et – 0,7 % par an), contrairement à ce que l’INSEE peut constater, pour le reste de la France.

De même, dans les communes isolées, la population continue également à décliner, selon l’INSEE : “Les petits pôles sont les espaces les plus en difficulté, avec une baisse du nombre d’habitants dépassant 1,2 % par an dans ceux de la Meuse et de la Moselle. Ils sont ainsi les plus déficitaires de métropole, devant ceux de Bourgogne-Franche-Comté (- 0,5 % par an).”

Les zones stables

En Moselle, le nombre d’habitants reste cependant stable entre 2010 et 2015 (1,044 million en 2015, 0,0 % par rapport à 2010), alors que sa population progressait à un rythme de 0,2 % par an, lors des deux décennies précédentes.

Les zones les plus attractives

De 2010 à 2015, la population ne s’est dont accrue que dans la moitié des départements du Grand-Est, et le plus fortement dans le Bas-Rhin et l’Aube (+ 0,4 % par an), suivis du Haut-Rhin, de la Marne et de la Meurthe-et-Moselle (734.400 habitants en 2015, +0,1 % par rapport à 2010).

Selon l’INSEE, les zones dont la population augmente sont localisées dans les espaces les plus attractifs, à proximité de l’Île-de-France et de la frontière luxembourgeoise, ainsi que le long de l’axe Strasbourg-Colmar-Mulhouse.