Ah, mai : la hantise des employeurs, le bonheur des salariés ! Cette année encore, au Luxembourg, le 5e mois de l’année concentrera à lui seul un tiers de tous les jours fériés légaux du pays pour 2023. Une aubaine pour les as des “ponts” qui, à moindre coût, pourront bénéficier de repos prolongé sans trop piocher dans leur solde de congés.

Mais qu’en est-il pour les salariés (ou apprentis) en arrêt maladie pile à la date d’un jour férié ? Pour eux, pas de chance. En effet, le Code du travail au Grand-Duché est sans appel : cette journée non-travaillée sera perdue. En aucun cas, elle ne pourra pas être récupérée au retour de la personne à son poste, précisent les textes.

Par contre, il est à, noter que la prise en charge financière restera assurée via les indemnités maladie. Idem pour les femmes en arrêt maternité. Par contre, en cas de congé parental à plein temps, le salarié n’a pas droit à l’indemnisation des jours fériés. En effet, durant cette période, le contrat de travail est suspendu.

Cette règle est en tous cas valable quand le férié tombe un jour où, habituellement, le salarié travaille. Ainsi, si un férié tombe à une date où la personne n’aurait pas été amenée à se rendre à son job, la journée pourra être récupérée ultérieurement. Et cela même en cas d’arrêt maladie.

2 lundi, 1 mardi, 1 jeudi

Cette ” récup’ “devra toutefois ne pas tarder. Elle est à prendre dans les trois mois, sous peine de quoi ce congé exceptionnel sera définitivement perdu. Certains en ont fait l’amère expérience cette année, quand ils ont demandé à pouvoir récupérer le Jour de l’An qui, début 2023, était tombé un dimanche…

Toute règle ayant une exception, il est autorisé à ce que ce soit la société elle-même qui fixe une date de congé compensatoire unique pour l’ensemble de ses personnels. Mais cela ne peut se faire qu’après concertation avec les représentants du personnel.

Pour ce mois de mai, les quatre fériés légaux sont attendus aux dates suivantes :

  • Lundi 1er mai (Fête du travail)
  • Mardi 9 mai (Fête de l’Europe)
  • Jeudi 18 mai (Ascension)
  • Lundi 29 mai (Pentecote)

Pour l’anecdote, on retiendra que décision a déjà été prise sur le traitement à apporter à un jour férié de… 2024. En effet, hasard du calendrier, l’an prochain le 9 mai sera “doublement férié” avec Fête de l’Europe et Ascension tombant à cette même date. Le ministre du Travail a tranché : ce jeudi bénéficiera du même traitement qu’un férié dominical.


Férié ici, mais ailleurs ?

Pour les trois pays de la Grande Région, le 1er mai est jour férié. Belgique, Luxembourg et France célébrant ainsi la Fête du travail. Mais ce n’est pas forcément le cas partout ailleurs, y compris en Europe. Ainsi,  🇩🇰 Danemark et 🇳🇱 Pays-Bas ne comptent pas cette journée comme fériée.

Dans le monde, c’est aussi le cas en 🇨🇭 Suisse, au 🇯🇵 Japon ou au 🇬🇧 Royaume-Uni (où ce férié est octroyé le 1er lundi de mai toutefois). Aux 🇺🇸 Etats-Unis, la date du 1er mai marque la célébration du début d’une vaste lutte syndicale pour la journée de travail de 8 h, en 1886. Mais c’est le 1er septembre qu’est célébré le Labor day désormais.


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