Avec un temps de travail de 40 heures par semaine, les salariés du Luxembourg sont parmi ceux qui travaillent le plus en Europe. Une notion que les employeurs doivent avoir en tête quand, parfois, ils grimacent à voir leurs employés en pause. Toutefois, la loi a fixé le cadre à respecter dans toute entreprise du Grand-Duché : lorsque le temps de travail journalier est supérieur à 6 heures/jour, l’horaire de travail doit être entrecoupé d’un ou de plusieurs temps de repos.

La notion s’applique aussi bien aux salariés à temps plein qu’en temps partiel. Le Code du travail détaillant que « la durée du temps de repos doit être adaptée à la nature de l’activité exercée par les travailleurs ».

Mais si la règle est précise sur ce point, certains aspects restent dans l’ombre. Comme la rémunération ou non de ces minutes “hors activité” ou encore la durée de cette pause. Généralement, ces aspects sont déterminés dans la convention collective ou le règlement interne de l’entreprise.

Quelques exceptions

La notion de “pause” peut aussi être clairement stipulée dans le contrat d’embauche. De l’utilité de bien lire le document pour qui ne veut pas être taxé de paresse sous prétexte qu’il s’octroie une ou plusieurs coupures, loin de son poste…

Une précision a été toutefois apportée en ce qui concerne le break dont doivent bénéficier les mineurs employés (apprentis par exemple). Les moins de 18 ans, après un travail d’une durée de 4 heures, doivent pouvoir bénéficier d’un arrêt de 30 minutes consécutives dans leur mission.

Un exception a aussi été introduite pour les mamans allaitantes. Celles-ci peuvent demander à bénéficier de deux pauses de 45 minutes/jour pour nourrir leur enfant ou tirer leur lait. Sans refus possible de l’employeur.

Enfin, le Code du travail spécifie que l’horaire de travail journalier ne « peut qu’être entrecoupé que d’une seule période de repos non rémunérée ». Un point important pour éviter un prolongement du temps de travail général entre plusieurs prises de service.

Un peu de sommeil

La loi luxembourgeoise indique aussi que, pour une période de 24 heures, chacun a droit a un “repos minimum”. Celui-ci doit être de 11 heures consécutives.

Et ce qui est vrai sur une journée, l’est aussi sur une semaine. Ainsi, dans la plupart des métiers, le repos hebdomadaire doit s’étaler sur 44 heures ininterrompues. Si cette mesure n’est pas applicable, le salarié a droit à un congé supplémentaire de maximum 6 jours par an.

Des bienfaits reconnus

N’en déplaisent aux stakhanovistes qui ne jurent que par le temps passé devant leur PC ou leur machine, mais s’accorder une pause offre bien des avantages. Des plus pour soi autant que la qualité de son travail d’ailleurs. Ainsi, il est reconnu que “décrocher” brièvement de sa tâche permet de :

  • faire redescendre le stress,
  • améliorer sa productivité,
  • limiter sa fatigue,
  • développer les rapports sociaux (vive la machine à café et ses discussions !)
  • contribuer à une meilleure condition physique (en bougeant, s’activant pour favoriser sa circulation sanguine, étirer ses muscles et oxygéner son corps et son cerveau).

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