Chaque année, lorsque l’hiver arrive, les parents de nourrissons et jeunes enfants de moins de deux ans redoutent le moindre petit rhume. Et pour cause, la Bronchiolite, due au virus respiratoire syndictial (VRS) peut s’avérer particulièrement dangereuse.

Alors que l’Agence européenne des médicaments a autorisé en juillet 2023 la mise sur le marché d’un premier vaccin administré aux femmes enceintes pour protéger leurs bébés in utéro contre la bronchiolite, le Luxembourg et la France lancent une campagne de vaccination à l’attention des enfants déjà nés.

La bronchiolite, c’est quoi ?

La bronchiolite touche principalement les enfants avant l’âge de 2 ans. Dans la très grande majorité des cas, la maladie est bénigne et évolue de manière favorable, spontanément. Mais parfois, elle nécessite une hospitalisation, voire une admission en réanimation car le VRS provoque une inflammation des voies respiratoires (nez, gorge et bronches).

Chez les nourrissons, les bronches sont petites et s’obstruent plus facilement par des sécrétions, ce qui amène l’enfant à faire des efforts parfois importants pour respirer. C’est notamment chez les nourrissons de moins de 6 mois que la bronchiolite peut entraîner des complications graves, et notamment des hospitalisations. Les décès imputables à la bronchiolite aigüe sont rares : ils sont estimés inférieurs à 1 %.

Le ministère de la Santé estime que les infections respiratoires à VRS « touchent 60 % des enfants de moins de 1 an et près de 100 % des enfants de moins de 2 ans, parfois plus d’une fois par saison ».

L’an dernier, selon les chiffres de la KannerKlinik du Centre hospitalier de Luxembourg (CHL),  263 enfants âgés de moins de 2 ans ont dû être hospitalisés suite au diagnostic de bronchiolite rien qu’entre les mois de novembre et décembre. La France compte environ 45.000 hospitalisations chaque année, et la Belgique a du faire face à 7.000 cas de bronchiolites l’an dernier.

Un vaccin préventif arrive

Suite aux recommandations du Conseil supérieur des maladies infectieuses (CSMI), le ministère de la Santé annonce la disponibilité au Luxembourg d’un traitement permettant de prévenir ces infections chez les nouveau-nés et nourrissons pour la saison automne-hiver 2023-2024.

« Cette nouvelle immunisation, administrée par injection intramusculaire est composée de l’anticorps monoclonal Nirsevimab », indique le ministère. Elle est recommandée pour les catégories d’enfants suivants:

  • Tous les nouveau-nés qui vont naître entre le 1er octobre et le 30 mars 2023. Ils bénéfiecieront d’une injection intramusculaire de préférence avant la sortie de la maternité.
  • À partir de 2024, tous les nourrissons de moins de 6 mois, nés en dehors de la période de haute circulation du VRS (entre avril et septembre) avec une injection intramusculaire au début de la saison de haute circulation du virus,
  • Les enfants âgés de plus de 12 mois présentant des affections sous-jacentes qui augmentent le risque d’infection grave par le VRS. Ceux-là auront droit à une injection intramusculaire par an jusqu’à l’âge de 2 ans.

À noter que ce vaccin sera disponible dans toutes les maternités du pays et chez les pédiatres qui pourront le commander pour leur patientèle auprès de la Direction de la santé. Il est recommandé de se renseigner auprès de son pédiatre pour en savoir plus sur le traitement préventif et sur sa disponibilité.

Disponible depuis le 15 septembre en France

Disponible en France sur ordonnance en établissement de santé et en pharmacie de ville depuis le 15 septembre jusqu’au 31 janvier 2024, le traitement est pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie sans avance de frais.

Il sera proposé à tous les bébés de moins d’un an, nés à partir du 6 février (fin de la précédente épidémie) dans les maternités, les cabinets de médecine générale, de pédiatrie, de sages-femmes.

Pour faciliter la plus large administration possible du traitement, il pourra également être administré par un médecin, un infirmier ou une sage-femme.

 

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