L’information est sans cesse rabâchée mais cela ne va pas aller en s’arrangeant. Les bouleversements climatiques à venir vont, tôt ou tard, si ce n’est pas déjà le cas, considérablement influencer la façon dont l’Homme évolue sur la planète.

Parmi les conséquences les plus souvent évoquées, l’une constitue à la fois une crainte et un enjeu majeur, dont les habitants du monde devront s’accommoder : la montée des eaux.

Phénomène irrémédiable, de concert avec l’envolée progressive des températures entraînant la fonte de la banquise, elle impactera significativement les territoires situés en bord de mer et d’océan.

Le Belgique est l’un deux, bordée par la mer du Nord, étendue d’eau salée qui n’échappera pas au scénario annoncé.  

La Belgique se prépare déjà (tant bien que mal), il est temps, à une montée du niveau de la mer à hauteur de 30 cm d’ici 30 ans et 80 centimètres à compter de la fin du siècle.

C’est en ce sens que certains élus belges envisagent très sérieusement d’élever une île artificielle pour protéger son littoral, en l’occurrence, celui situé à Knokke-Heist, à quelques encablures de la frontière avec les Pays-Bas.

D’après le journal Le Monde, qui évoque le sujet dans un papier paru la semaine dernière, « l’île pilote mesurera un kilomètre de long sur 300 mètres de large et sera placée à un kilomètre de la réserve naturelle du Zwin. »

 

Début des travaux dans deux ans ?

Dressée en guise de rempart pour protéger la ville, aucune activité humaine n’y sera développée. Elle pourrait toutefois devenir, en plus de sa mission initiale, un refuge pour animaux.

Le ministre flamand du Tourisme, Ben Weyts et le secrétaire d’Etat à la mer du Nord, Philippe De Backer, portent le projet, qu’ils espèrent mettre en œuvre dès 2020.

La construction prendra d’ailleurs part dans le futur plan d’aménagement des espaces marins de la partie belge de la mer du Nord, établi sur la période 2020-2026. A cet égard, une consultation publique est ouverte jusqu’à la fin du mois de septembre.

L’initiative compte néanmoins des détracteurs, à commencer par le bourgmestre de Knokke-Heist qui craint pour l’attractivité de sa ville. Il dénonce en outre une décision plus politique que réellement profitable au pays.

Toujours est-il que le niveau de la mer du Nord grimpera bel et bien. Et cela n’est pas politique cette fois, mais scientifique.