A la réunion “Agriculture et pêche” du 26 et 27 juin 2023, qui s’est tenue au European Convention Center Luxembourg, plusieurs avis ont été émis par le ministre de l’agriculture et du Développement rural, Claude Haagen.

Interdiction de l’élevage à fourrures pour le Luxembourg

C’est à la demande des délégations allemandes, autrichiennes et néerlandaises, que la question de l’interdiction de l’élevage à fourrures était à l’ordre du jour. Avec plusieurs autres pays de l’Union, le Luxembourg a soutenu cette demande: «Les conditions d’élevage des animaux à fourrures sont souvent incompatibles avec un niveau minimal de bien-être animal. Par ailleurs l’élevage et l’abattage d’animaux dans le seul but d’obtenir leur fourrure n’est pas acceptable d’un point de vue éthique. Au Luxembourg nous avons donc interdit ces activités depuis 2018. Et je suis également favorable à une interdiction des élevages des animaux à fourrures dans l’Union, qui est la seule solution pour à la fois protéger les animaux et réduire les risques sanitaires.»

En France, la loi a rejoint la longue liste des pays engagés contre la production de fourrure, seulement en 2021, avec la loi contre la maltraitance animale.

En 2018, le gouvernement de Flandre, restait la seule région de  Belgique à autoriser encore l’élevage d’animaux à fourrure. Elle a fini par adopter un décret pour mettre fin à cette pratique. Les derniers élevages de visons du pays devaient être fermés d’ici 2023, épargnant ainsi la vie de milliers d’animaux.

D’ailleurs, de nombreux créateurs de mode de luxe ont abandonné la fourrure, comme Jean-Paul Gaultier, Chanel, Burberry, Armani, Prada, Versace et bien d’autres.

Quels sont les animaux les plus recherchés pour leur “fourrure” ?

Les malheureux élus sont souvent les renards, les visons, les castors, les lapins, les ratons laveurs, les chinchillas, les chiens viverrins (ils ressemblent aux ratons laveurs). Ils sont la plupart du temps confinés dans des élevages en attendant leur sort.

Dans la nature, ce sont les ours, les coyotes ou les phoques qui sont trappés.

Certains animaux sont également élevés pour le commerce des peaux exotiques, comme les crocodiles, serpents, alligators, lézards, autruches ou kangourous.

Heureusement, de nombreux pays, interdit désormais le commerce de ces animaux, à commencer par l’Union européenne, qui a pris la décision en août 2010, par exemple, d’interdire la commercialisation de produits dérivés du phoque sur l’ensemble du territoire communautaire.

Autres thèmes abordés à la réunion

L’utilisation des produits phytopharmaceutiques étaient aussi à l’ordre du jour. Claude Haagen a fait part de son opposition quant à l’enregistrement obligatoire par les utilisateurs professionnels des interventions en matière de protection des culture. Cela reviendrait à une charge administrative trop importante et disproportionnée par rapport aux objectifs poursuivis.

Tandis que le Luxembourg salue les propositions de la présidence relatives aux règles et lignes directrices propres aux différentes cultures en matière de lutte intégrée, il reste d’avis que l’instauration d’un système de conseil obligatoire n’est pas efficace, et que les conseils recherchés volontairement par les utilisateurs des produits phytopharmaceutiques sont à préférer. «Peut-être qu’une obligation renforcée en matière de formation continue des utilisateurs professionnels serait une alternative plus judicieuse», a proposé Claude Haagen en ajoutant que «nous attendons également avec impatience l’étude de la Commission quant à l’impact global de la proposition, afin que nous puissions faire avancer ce dossier dans les meilleurs délais».

En faveur d’accords commerciaux équitables et équilibrés

Concernant les questions agricoles liées au commerce, le Luxembourg est en faveur d’accords commerciaux équitables et équilibrés avec les pays tiers qui partagent nos aspirations sociétales et environnementales. Claude Haagen a souligné à ce sujet que pour le Luxembourg il est primordial que ces accords répondent aux critères du développement durable et aux ambitions de l’Accord de Paris et qu’un niveau de réciprocité des normes soit appliqué aux produits importés.

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