La Direction de la protection des consommateurs a entrepris une enquête approfondie sur l’affichage des prix dans le secteur du luxe. 62 établissements ont été contrôlés à l’échelle nationale entre avril et novembre.

Les conclusions sont sans appel. Parmi les enseignes contrôlées, et particulièrement celles de luxe, nombreuses sont celles qui n’affichent pas clairement les prix. Concernant les services dans les bijouteries par exemple pour le changement d’une pile, le constat est le même, pas d’indication de tarif.

Nous avons contacté la direction de la protection des consommateurs qui nous dit qu’elle peut comprendre qu’il est parfois difficile d’afficher clairement les prix pour certains produits. “Ce n’est pas toujours évident de mettre une étiquette de prix sur une bague par exemple. C’est un petit objet. On peut toujours trouver un endroit dans la vitrine, comme par exemple une étiquette récapitulative dans un coin de vitrine“. Cependant, elle ajoute qu’il est important de respecter la loi. C’est dans l’intérêt des consommateurs qui peuvent ainsi comparer les prix avant d’acheter. La direction de la protection souhaite une approche collaborative avec les magasins plutôt que répressive.

C’est la raison pour laquelle la Direction de la protection des consommateurs a édité un «Guide pour le professionnel», disponible en plusieurs langues, et qui contient du matériel d’information gratuit à destination des professionnels et qui vise à leur faciliter la mise en application du Code.

 

 

Des amendes de 25 à 2.000 euros

Ainsi, pour l’instant aucun magasin n’a été sanctionné. Cependant, de nouveaux contrôles sont actuellement en cours par les officiers de police judiciaire et/ou la police dans les établissements présentant des non-conformités en matière d’affichage des prix. Conformément à l’article L. 112-9 du Code de la consommation, en cas de non-respect des règles en matière d’indication des prix, des avertissements taxés peuvent être décernés par les fonctionnaires de la police grand-ducale. Des poursuites pénales peuvent également être diligentées, et des amendes de 25 à 1.000 euros (voire 2.000 euros sous certaines conditions) sont encourues.

À cet égard, Martine Hansen, ministre de la Protection des consommateurs, souligne que «Nous avons conscience qu’un affichage des prix conforme au Code de la consommation n’est pas toujours aisé, en particulier dans le secteur du grand luxe. Mais des solutions existent et je me réjouis dès lors que nos agents proposent lors des contrôles des mesures concrètes aux commerçants pour se conformer au Code. Je suis convaincue que le meilleur allié dans la protection des droits des consommateurs est la collaboration étroite avec les professionnels, érigeant ainsi une relation de confiance mutuelle et plaçant la transparence au cœur des échanges».

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