La privation de liberté est une chose, la privation d’intimité une autre. Sauf que jusqu’alors, celles et ceux qui passaient par les prisons luxembourgeoises ne pouvaient disposer de lieux où se rapprocher qui de ses enfants, qui de l’être aimé. Avec l’ouverture du nouveau centre pénitentiaire, à Sanem, la situation va évoluer.

Déjà parce qu’à Uerschterhaff, les lieux ont déjà été aménagés en fonction de cette nouvelle considération. Inauguré voilà à peine trois semaines, l’établissement compte ainsi deux chambres « spécialement aménagées pour une durée d’1 à 4 heures » où le prévenu pourra recevoir une visite familiale.

Ces espaces bénéficient d’ailleurs d’aménagement permettant l’accueil d’enfants. Tout comme un “coin jeux” a été installé, en marge de la grande salle de visite commune pour divertir les plus jeunes visiteurs.

Loin des yeux des gardiens

Mais l’administration pénitentiaire précise qu’une des deux chambres dispose également d’un équipement permettant la visite du partenaire du détenu « dans des conditions décentes ». Cet espace réservé aux couples sera d’ailleurs équipé d’une salle de bain.

Jusqu’alors la prison de Schrassig (ouverte en 1984) ne pouvait offrir pareil service. Trop de monde, plus assez de places. Mais avec la nouvelle répartition des détenus, les espaces se libèrent. Et le ministère de la Justice d’annoncer l’ouverture prochaine « d’une chambre spécifiquement aménagée pour permettre des visites familiales hors surveillance » .

Le dispositif devrait être accessible « dès janvier 2023 » pour l’accueil par les condamnés de visiteurs, enfants ou partenaires amoureux. Le tout dans le cadre de rencontres loin des yeux des gardiens.

En France, ce type de lieux est mis en place depuis 2003 sous le nom d’"unités expérimentales de visite familiale".

Mais la Belgique a devancé ses voisins, en instaurant des VHS ("visites hors surveillance") dès l’An 2000.

Voilà à quoi ressemble une cellule au nouveau centre pénitentiaire d'Uerschterhaff  © SIP

 

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