Tous les salariés du Grand-Duché ne « coûtent » pas aussi « cher », loin s’en faut. De grandes divergences existent, en termes de coût horaire, selon les secteurs d’activité.

D’après la dernière étude du Statec, une heure travaillée revenait en moyenne à 38,70 € à un employeur (hors agriculture et administration publique) en 2016.

Plus de deux fois plus dans la finance que dans l’industrie

Un indicateur qui cache néanmoins des disparités assez significatives. Une heure prestée par un salarié dans le domaine de la finance ou des assurances équivalait à 71,10 € en moyenne pour l’employeur (les coûts les plus élevés), soit plus de trois fois plus qu’une heure travaillée dans l’Horeca (20,90 €) ou plus de deux fois plus que dans l’industrie (33,90 €).

Une heure travaillée dans l’enseignement s’élevait quant à elle à 46,70 €, soit le quatrième secteur le plus « coûteux » pour un patron au Grand-Duché.

 

Par ailleurs, l’institut note que le coût horaire grimpe en fonction de la taille de l’entreprise. Dans une entreprise de 500 salariés ou plus, il plafonne à 44,60 € contre 38,70 € dans des sociétés de dix employés et plus.

118.000 €/an pour un salarié en CDI dans la finance

Le rapport donne également un aperçu de ce que représente le coût annuel d’un employé à temps plein au pays. En 2016, la moyenne s’établissait à 65.468 € avec, là aussi, d’importants écarts en fonction des domaines d’activité.

Dans l’Horeca, le montant tombe à 35.000 €/an tandis qu’il culmine à 118.000 €/an dans la finance.

Au cours des huit dernières années, le coût horaire a, en somme, connu une progression de 2,3 % par an en moyenne.

Pour rappel, le coût horaire correspond au cout brut annuel (cotisations patronales, primes de fin d’année, frais personnels annexes compris) divisé par le nombre d’heures effectivement travaillées par l’ensemble des salariés de l’entreprise au cours de l’année.

Le coût total du travail est par ailleurs divisé entre coûts directs et indirects. Au Luxembourg, les premiers nommés (salaires et traitements bruts) représentent 86,5 % du coût total du travail. Les coûts indirects (cotisations sociales, conventionnelles, contractuelles, prestations sociales telles que les indemnités maladie…) comptent pour 13,5 %.

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