En France, les soignants qui ne seraient pas vaccinés au 15 septembre verront leur contrat de travail suspendu pour quelques semaines, le temps de se mettre en conformité, une « première étape » avant « une mise à pied », voire « un licenciement » s’ils refusent tout simplement la vaccination.

C’est le cas de Rose*, 51 ans. Elle est infirmière depuis 25 ans dans un service pédiatrique à Metz. Fin juin, son chef de service lui demande de se faire vacciner : « Tu es la seule dans le service à ne pas être vaccinée. Je te demande de régulariser ta situation » lui annonce-t-il brutalement « Je vais devoir prendre des mesures si tu t’entêtes à ne pas le faire ».

“Nous avons pas de recul sur le vaccin” 

Cette infirmière expérimentée est contre le vaccin parce que les études scientifiques qu’elle a lu, ne prouvent pas sa véritable efficacité : « Le recul sur les effets secondaires à long terme n’est pas suffisant » alerte-t-elle.

L’infirmière assène que « Les vaccins ne servent à rien face au variant Delta » insistant sur le fait que « Les ARN messager modifient notre code génétique et vont provoquer des cancers », « leurs effets indésirables sont plus graves que le Covid-19 lui-même ». D’ailleurs, elle a intégré les rangs des anti-pass sanitaire et manifeste tous les week-ends.

Un entêtement incompréhensible

Rose risque « gros ». Dans son milieu professionnel, elle en subit les conséquences tous les jours. En effet, dans son service, ses collègues l’ignorent tentant de lui expliquer que « perdre son travail pour cette obstination, c’est du délire ».

Mais Rose reste campée sur ses positions ; quitte à perdre son travail : « Les vaccins contre le Covid-19 ont été développés trop rapidement, on ne peut pas leur faire confiance ». Des convictions qui laissent son entourage dans l’incompréhension. « Je ne suis pas la seule, d’autres professionnels se sentent menacés dans leur poste » se réconforte-t-elle.

Licenciement assuré…

Par conséquent, dans quelques jours, Rose va voir son contrat de travail suspendu au moins un mois. Durant cette période, elle ne sera plus payée et ne viendra plus travailler : « Je risque une mise à pied de quelques jours voire un licenciement. C’est le prix à payer pour garder ma liberté ».

A-t-elle déjà envisagé la prochaine étape ? L’infirmière pense déjà à une reconversion professionnelle ou éventuellement trouver un pays qui ne demande pas aux soignants de se faire vacciner.

En juillet, le ministère de la Santé au Luxembourg avait annoncé « qu’il ne contraindrait pas les soignants à la vaccination anti-Covid ». Une belle opportunité pour cette infirmière : « Si mon employeur en France me licencie, je viendrais travailler au Luxembourg ».

Les antivax en France ne représentent qu’une toute petite proportion de la population française, puisqu’elle est estimée à moins de 3,5 %.

*Rose est un nom d’emprunt.

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