Les différentes sollicitations des syndicats, étudiants et associations auraient-elles porté leurs fruits ? Mercredi, le Conseil de Gouvernement a donné son feu vert à une série d’adaptation qu’il compte apporter au projet de loi concernant les aides financières pour études supérieures.

Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche explique que “plutôt que d’augmenter la bourse de base pour tous, le gouvernement a privilégié une approche plus favorable pour les familles à faibles revenus ou ayant au moins deux enfants à charge qui suivent des études supérieures“.

Le gouvernement va procéder à plusieurs adaptations concernant les bourses d’études, afin qu’elles rendent le projet plus équitable.

Ainsi, le seuil maximal de la bourse sociale est augmentée à 3.000€ (pour les personnes touchant moins de 4,5 fois le salaire social minimum). Le nombre d’enfant dans la famille qui suivent des études supérieures sera pris en compte (500 € par enfant étudiant et par année académique). De plus, si l’étudiant n’est pas éligible à la bourse sociale, il lui sera accordé un prêt supplémentaire équivalent au montant de cette bourse et enfin, l’étudiant qui a accompli ses études de bachelor dans la durée officielle prévue, pourra bénéficier d’une année d’attribution d’aide supplémentaire pour l’accomplissement des études de master.

À voir si ces changements vont suffire à satisfaire tout le monde, puisque les syndicats et associations d’étudiants réclamaient une augmentation du montant de la bourse de base et une révision de la bourse de mobilité.

Avec ces changements, de quoi vont se composer les aides financières ?

À la suite de ces adaptations, le dispositif d’aides financières pour études supérieures proposé par le gouvernement se composera des éléments suivants :

Quatre bourses et un prêt

La bourse se divisera de la manière suivante :

  • une bourse de base de 2.000 € par année académique, accessible sans condition à tous les étudiants éligibles ; 
  • une bourse de mobilité de 2.000 € par année académique, pour les étudiants qui poursuivent des études dans un pays autre que le pays de résidence et qui doivent couvrir des frais de logement ; 
  • une bourse sociale échelonnée selon le revenu des personnes en charge de l’étudiant (maximum de 3.000 € par année académique) ; 
  • une bourse de famille pour chaque étudiant dont au moins un frère ou une sœur suit également des études supérieures (500 € par enfant étudiant et par année académique). 

Un prêt de base de 6.500 € sera accordé par année académique à chaque étudiant. Le montant du prêt de l’étudiant ne bénéficiant pas ou seulement en partie de la bourse sociale sera majoré du montant de la bourse non attribuée (max. 3.000 €).

Les frais d’inscription dépassant 100 € sont pris en charge jusqu’à concurrence de 3.700 € par année académique, à raison de 50% de bourse et de 50% de prêt.