L’ambition ne vieillit pas. L’adage sied on ne peut mieux à la très entreprenante Sophie.

Les velléités aventureuses tiennent déjà de l’époque universitaire et de l’expérience Erasmus. Masterante en droit, elle profite d’une ultime année pour migrer dans la péninsule méditerranéenne où elle apprécie sept belles saisons. Elle perfectionne son anglais, outil qui deviendra indispensable dans son futur univers cosmopolite.

De retour au pays, elle s’engage au sein d’une feu société française de transport pour laquelle elle prend la tête d’une succursale luxembourgeoise. Premiers pas grand-ducaux et début d’une histoire qui est amenée à se poursuivre.

En quête d’un nouveau challenge, une candidature spontanée triomphante lui ouvre les portes d’une entreprise majeure il y a presque dix ans. « J’ai voulu changer d’air, me développer professionnellement, explique la Française. J’occupe désormais une place qui entre en adéquation. avec mes études ».

Las de ses précédentes responsabilités commerciales, elle se voit confier, pour son plus grand plaisir, le département des risques et assurances. Bonus à la clé. « J’atteints les 5000 euros brut de salaire alors que je ne pourrais prétendre qu’à plus ou moins 3000 euros en France par exemple », justifie la quadragénaire en citant l’argument financier comme principale motivation. « D’autant qu’il évolue régulièrement ».

« A la longue, cela devient pesant »

Même si elle n’a que très peu exercé dans l’Hexagone, elle a « l’impression que les opportunités sont plus nombreuses ici. Et puis si je regarde plus loin, le système de retraites est également avantageux ».

Les prétentions de Sophie vont en réalité de pair avec sa situation familiale. Résidant en Belgique où elle s’était installée avec son ex-compagnon, elle prend la décision d’y rester pour le bien-être de ses enfants. Alors qu’elle élève seule ses deux adolescents, elle jongle entre les notions de « niveau de vie et de qualité de vie ». Entendre par là qu’elle passe près de douze heures par jour en dehors du domicile. « A la longue cela devient pesant. Alors si c’est possible de se rapprocher… ».

Elle pense essentiellement au trafic belgo-luxembourgeois qui n’a rien à envier à son homologue franco-luxembourgeois. « C’est minimum deux heures quotidiennement, souffle-t-elle, du temps en moins passé avec mes enfants. S’ils avaient été plus jeunes, je ne le ferai peut-être pas ». Et puis surtout, « après bientôt une décennie, j’ai un peu fait le tour ! ». L’appétit vient en mangeant !