Voilà qui ne devrait pas apaiser les esprits déjà bien échauffés des travailleurs frontaliers.

Samedi, Le Républicain Lorrain s’est en effet fait l’écho d’une nouvelle qui impactera les usagers du train Nancy-Luxembourg : à compter du 1er janvier 2020, tous les trains SNCF non équipés du système de sécurité ERTMS ne seront plus admis sur les rails luxembourgeois, a confirmé Marc Oestreicher, le directeur des CFL, au journal.

Et le quotidien français d’indiquer que seulement 12 des 25 rames de la ligne seront dans les clous d’ici là…

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Autrement dit, les voyageurs concernés devront obligatoirement changer de train en gare de Thionville, à l’instar de ceux circulant à bord du TER 88570/1 en direction de Luxembourg (arrivée 9h21).

L’accident ferroviaire de 2017 a changé la donne

La raison de cette opiniâtreté, aberrante au demeurant, est à chercher dans les délais d’implémentation des systèmes ERMTS.

Le Républicain Lorrain rappelle que celui-ci est opérationnel depuis 20 ans et que le Luxembourg a commencé à l’installer sur ses machines depuis 2003. Soit trois ans avant la France qui a alors poussé pour que son voisin lui accorde un moratoire.

Le Grand-Duché s’en est accommodé jusqu’à l’accident ferroviaire du 14 février 2017 qui, selon experts, aurait pu être évité avec le système ERMTS.

En attendant une mise en conformité des trains français, le ministre luxembourgeois de la Mobilité, François Bausch, a annoncé, lors de la réunion du Sillon lorrain vendredi, que le Luxembourg était « prêt à accompagner la SNCF en amenant des trains jusqu’à Thionville. »

Pas sûr que les quelque 12.000 voyageurs quotidiens de la ligne soient convaincus…

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