La barre des 50.000 navetteurs quotidiens ralliant le Luxembourg depuis la Belgique est désormais franchie. Et si la liaison entre Grand-Duché et Royaume voisin est la plus ponctuelle des CFL, certainement que des efforts peuvent être faits sur la desserte côté Wallonie.

C’est là l’enjeu de l’enquête commune qu’ont décidé de mener les deux compagnies nationales de chemin de fer. Jusque fin avril, les usagers des rames déjà en service ou les clients potentiels peuvent répondre à un questionnaire en ligne. Quelques minutes suffisent.

Mais l’enjeu est important car connaître les besoins des usagers permettra d’améliorer l’une ou l’autre des trois axes de circulation entre les deux pays. Capacité des rames, horaires, accessibilité des gares, navettes à renforcer plus loin que la zone frontalière : voilà sur quoi SNCB et CFL pourraient avoir à réfléchir (et investir) par la suite.

Embauches en bout de quai

Déjà, côté wallon, bon nombre d’élus Ecolo ont fait savoir leur impatience de voir s’ouvrir une ligne Florenville-Virton-Luxembourg. Une idée également soutenue par le député-maire d’Attert, Josy Arens.

Echevine d’Arlon, Annie Goffin, plaide elle pour un usage plus intensif de la gare du chef-lieu de la Province de Luxembourg. Sous-exploitée, la gare a pour elle comme avantage de disposer de lignes 25.000 V susceptibles d’accueillir les dernières automotrices achetées par les CFL.

L'idée est de voir comment le bassin Sud-Ouest de la Belgique pourrait être encore mieux connecté à son voisin recruteur. Pas question en effet de laisser passer le train de possibles embauches de citoyens wallons, faute d'équipements de mobilité, alors que le Luxembourg annonce avoir besoin de 300.000 nouveaux salariés d'ici 2030.

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