Dans le cadre des travaux opérés sur la partie sud de la gare de Luxembourg-Ville, la circulation des trains entre la commune de Bettembourg et la capitale était totalement interrompue depuis le 16 juillet. Depuis cette date, les frontaliers français en provenant du sillon lorrain doivent effectuer un changement à Bettembourg. Une correspondance qui va perdurer jusqu’en septembre.

Le couac du 8 août

Contraints depuis trois semaines à descendre à Bettembourg pour emprunter l’un des bus de substitution mis à leur disposition, les voyageurs en provenance de France ou du sud-ouest du Grand-Duché attendaient avec la plus grande impatience la réouverture de la ligne 60 (Rodange-Luxembourg) sur la portion entre la commune et la capitale.

Mais ce lundi 8 août au matin, c’est la douche froide : amassés sur le quai en gare de Bettembourg, des centaines d’usagers n’ont pas pu poursuivre leur trajet en train jusqu’à Luxembourg-Ville. Et pour cause : les trains en question ne circulaient toujours pas, tandis que les bus de substitution, eux, n’étaient plus disponibles.

Une situation ubuesque pour laquelle la SNCF française s’est rapidement vue critiquée, en particulier sur le compte Twitter dédié aux frontaliers français @TERNancyMetzLux. En réponse, la compagnie a renvoyé la responsabilité sur les CFL et sa cellule Suggestions et Réclamations Clients.

La faute, selon la SNCF, à « une restitution tardive des travaux » de la part des CFL et à une communication bien trop tardive elle aussi. Toujours est-il que peu avant 9 h du matin, les premiers trains ont, enfin, pu repartir de Bettembourg direction Luxembourg.

Correspondance toujours obligatoire pour les frontaliers

Si les trains de la ligne 60 circulent donc à nouveau entre Bettembourg et la capitale, ce n’est cependant pas le cas de ceux de la ligne 90, reliant Nancy, Metz et Thionville au pays. Ces derniers sont, eux, encore obligés de marquer l’arrêt à Bettembourg ; les frontaliers devant ensuite changer de train pour pouvoir rejoindre Luxembourg-Ville.

Une correspondance forcée qui devrait durer jusqu’au 11 septembre au moins, date annoncée par la Société nationale des chemins de fer luxembourgeois dans son calendrier récapitulatif des travaux. Une solution jugée précaire pour bon nombre d’usagers français, conscients qu’au moindre retard de leur train au départ de Nancy, de Metz ou de Thionville, ils risquent de rater leur correspondance à Bettembourg.

Malheureusement, la seule arme des frontaliers français habitués de la ligne 90 semble être la patience car, après le 11 septembre, la liaison directe entre la France et la gare centrale de Luxembourg ne sera pas rétablie complètement. En effet, si les trains du sillon lorrain circuleront à nouveau normalement en heures de pointe, les CFL précisent « qu’en heures creuses (hors vacances de la Toussaint), les voyageurs devront toujours changer de train en gare de Bettembourg et ce, jusqu’au 20 novembre ».

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