En terme d’aides sociales, le Luxembourg déploie des efforts considérables. Mais, dernièrement, une étude commandée par la Chambre des salariés mettait en lumière que de nombreuses prestations ne trouvaient pas leur public au final. Et les causes pointées par cette enquête du Liser tenaient autant de la difficulté à connaître l’ensemble des aides disponibles que de la complexité des dossiers (ou des conditions à remplir) quand ce n’était pas la peur d’être stigmatisé en réclamant un soutien à telle ou telle administration.

Mais alors que le risque de pauvreté gagne dans le pays, pas question pour le gouvernement de balayer cette problématique du non-recours. Ainsi, le ministre de l’Économie a bien l’intention de creuser ce dossier pour mieux réformer.

Lex Delles l’a réaffirmé à l’occasion d’une réponse parlementaire : oui, favoriser la connaissance et faciliter l’accès à tous les dispositifs d’aides font bien partie des priorités de la nouvelle majorité CSV-DP. D’ailleurs, avant même la signature de l’accord de coalition, le Premier ministre avait fait de la lutte contre la précarité et la pauvreté son dossier n°1.

L’éclairage du Statec

Mais rien à attendre dans l’immédiat, tempère le ministre qui compte bien s’appuyer sur plus d’éléments avant de réformer le système. Et outre les conclusions de la Chambre des salariés, il compte notamment sur le Statec pour lui apporter d’autres éléments de réflexion.

En effet, d’ici l’automne 2025, l’organisme statistique devrait présenter les conclusions de son étude sur les revenus et les conditions de vie des ménages dépendant du système luxembourgeois. Un travail de fond pour lequel près de 10.000 personnes sont interrogées (correspondant à 4.500 ménages).

Lex Dellles et les autres ministres concernées s’appuieront donc aussi sur cette étude pour les aider à proposer de nouveaux dispositifs notamment le Guichet unique pour déposer ses demandes. Notamment parce que cette présentation s’appuie sur la complexité des cas (niveaux de salaires, pensions, chômage, invalidité ou autres prestations)…

Et la réponse apportée ne sera pas sans conséquence car actuellement, le Liser estime que, par exemple, “seuls” 60% des possibles bénéficiaires de l’Allocation de vie chère y accèdent, contre 20% pour la subvention de loyer, etc. Autant de bouées qui permettraient pourtant à plein de familles ou adultes célibataires de s’en sortir au quotidien.



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