Depuis des années, la progression de l’emploi est plus forte au Luxembourg qu’ailleurs en Europe. Enfin, était… Car aujourd’hui le besoin des sociétés du pays pour de nouveaux recrutements est similaire à celui des États de la Zone Euro... Et le Statec qui suit à la lettre cette évolution n’a pu que constater un « fort ralentissement » de la demande de la part des employeurs du Grand-Duché.

Alors qu’il est désormais entendu que le Luxembourg est entré en récession (PIB en baisse), les analystes constate qu’en cette fin 2023, « aucun signe clair de remontée » ne pointe pour l’instant à l’horizon. On reste donc sur un lent accroissement de + 0,2% en trois mois. Les

Ces derniers mois, l’écho qui remontait du terrain signalait plutôt des difficultés pour les entreprises à trouver de bons profils. Une réalité qui persiste depuis des mois. Mais, côté RH, on se montre aussi bien moins enclin à signer des contrats de travail à tout va. Les index à répétition sont notamment passés par là, accentuant les coûts salariaux bien plus que la reprise de l’activité ne pouvait l’éponger. D’où certaines remises en question du système même de l’index d’ailleurs…

Pour le Statec, le ralentissement dans la création de nouveaux jobs tient principalement à deux causes. Le coup frein des activités de construction mais aussi, et même surtout, le repli des offres d’emploi émanant de la branche regroupant activités spécialisées, scientifiques et techniques. Comme le secteur représentait à lui seul 1/5e de la progression totale des emplois créés (+ 17.000 postes en sept ans !), l’affaiblissement des besoins se traduit de façon amplifié sur le marché du recrutement.


À regarder les évolutions récentes, le Statec a pu mesurer la nette perte d'élan qui frappe depuis mois les secteurs juridiques et comptables tout comme les activités des sièges sociaux. Si l'an passé, ces deux branches ont progressé en terme d'effectifs de respectivement +6 % et +11 %, elles stagnent depuis le printemps.

Reste toutefois près de 8.570 postes à pourvoir au pays. Ce qui, même avec un taux de chômage remontant quelque peu, reste de bon augure pour les postulants... Cependant, alors qu'il y a quelques mois encore d'aucuns évoquaient une perspective de 955.000 emplois occupés au Luxembourg en 2050 (contre 516.000 actuellement !), l'évolution prévisible doit certainement être quelque rabaissée.

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