Béni soit le Luxembourg pour les emplois et les salaires qu’il offre à quelque 🇫🇷123.000 frontaliers français (installés en Lorraine pour la plupart). Mais maudit soit-il, blâment certains habitants et élus, pour la hausse du coût de la vie que la proximité avec le Grand-Duché entraîne. Au point qu’aujourd’hui, certains postes dans la fonction publique n’attirent plus dans cette partie de l’Hexagone.

La cause est connue : prix de l’immobilier en hausse sur la bande frontalière et consommation plus coûteuse qu’ailleurs. Autant d’éléments qui, pour des postes de fonctionnaires au revenu pas si élevé, sont devenus des répulsifs à des mutations voire même des recrutements… Une perte d’attractivité qu’André Corzani, vice-président du Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle, entend bien combattre.

Ainsi, l’élu de la Vallée de l’Orne vient juste d’interpeller le gouvernement français sur le sujet. Lui demandant d’instaurer pour les départements 54 et 57 jouxtant le Luxembourg le même dispositif d’incitation qui vient juste d’être instauré aux abords du canton de Genève.

À compter de ce mois de décembre, les fonctionnaires habitant sur ce territoire frontalier de la Suisse auront droit à une “indemnité de résidence“. Soit un bonus correspondant à 3 % de leur traitement de base. Une mesure qui doit permettre aux agents de moins subir là des exigences financières quotidiennes plus élevées qu’ailleurs en France.

Un enracinement conforté ?

L’avantage accordé permettrait soit d’attirer soit de conserver des effectifs en place dans diverses administrations qui, pour l’heure, tentent soit à déserter le service public au profit d’une carrière dans le privé, soit démissionner de leur job lorrain pour un recrutement au Grand-Duché.

Mais André Corzani voit un trois autres avantages à l’extension de l’indemnité. Primo, éviter la fin de certains services publics sur le Nord lorrain. Secundo, permettre une meilleure mixité parmi la population. Tertio que les villes et villages de cette zone ne deviennent pas des cités-dortoirs pour frontaliers mais conservent des actifs sur leur sol.

Pour les deux départements concernés pour le moment (Ain et Haute-Savoie), 29.000 fonctionnaires vont être impactés par la nouvelle indemnité. Avec l'espoir que les 840 euros annuels octroyés permettent un enracinement durable dans leur fonction d'agents territoriaux mais aussi dans les 133 communes où ces personnels résident.

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