Selon une étude Ipsos du mois dernier, 5% des 25-34 ans se cherchant au moins une fois par jour.

Plus généralement, près de trois-quarts de Français (71%) ont déjà tapé leur nom dans un moteur de recherche, et 28 % le font plus d’une fois par an. La moitié font des recherches sur Google, et viennent ensuite les moteurs comme Bing, Yahoo etc.

 

Robert Downey Jr le héro de Iron Man a découvert une fan fiction gay en tapant son nom.

 

 

En mars 2014, Un Américain a découvert, en faisant une recherche avec son nom sur Google, qu’il était recherché par la police locale. Il s’est alors rendu aux autorités. Découvrir via Google qu’on fait l’objet d’un mandat d’arrêt n’est pas une situation très courante : c’est pourtant arrivé à Christopher Viatafa, 27 ans, un Américain vivant en Californie. En tapant son nom dans Google, il a découvert qu’il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt et qu’il apparaissait même dans la liste des fugitifs les plus recherchés du nord de la Californie.

 

George Clooney a tapé dans la barre de recherche Google, “George Clooney”.  Son nom apparaît dans près de 11 millions de sites. Il a même découvert qu’il a avait subi une opération des testicules.

 

 

 

Chaque jour, des millions de gens font des découvertes incroyables sur eux, et bien sûr pas toujours vraies.

Et vous, internautes, si vous découvriez en mettant votre nom que c’est vous le gagnant du loto et que vous êtes millionnaire ? Quelle serait votre réaction ?

 

Le droit à l’oubli

 

En mai, la Cour de justice de l’Union Européenne a reconnu au citoyen lambda le droit d’effacer des moteurs de recherche certaines informations le concernant. Pour se conformer à cette décision, Google a mis en ligne un formulaire de « droit à l’oubli ».

Voici un extrait intéressant de Jasmine Saunier qui explique en quelques lignes comment s’y prendre sur Google.

 

Dans quels cas peut-on le faire valoir ?

D’après la Cour de justice européenne, le lien que l’on veut supprimer doit être « non-pertinent, obsolète ou inapproprié ». Et il ne doit présenter aucun intérêt « historique, statistique ou scientifique ». Selon les données de Google, environ 50 % des demandes concernent une atteinte à la vie privée, comme la divulgation d’une adresse ou d’un numéro de téléphone personnel. Les injures et les atteintes à la réputation représentent 15 % des demandes ; les atteintes à l’image, 5 % (usurpation d’identité, atteintes à la présomption d’innocence…)

 

Comment faire ?

Le formulaire est accessible en ligne, en tapant « Google FAQ ». Pour le remplir, on renseigne son nom et son prénom, l’URL du lien incriminé, et on explique en 1 000 signes en quoi les informations divulguées nous portent préjudice. Pour éviter les demandes frauduleuses, le moteur de recherche réclame aussi la copie d’une pièce d’identité valide.

 

Et si la demande est acceptée ?

Mieux vaut être patient, car le traitement des demandes se fait manuellement et le délai de réponse est très variable. Si la réponse est favorable, la page ne disparaîtra pas d’Internet. Elle sera juste déréférencée, ce qui signifie qu’elle n’apparaîtra plus dans les résultats d’une recherche lancée à partir du nom propre. En revanche, elle sera toujours accessible sur le site d’origine via d’autres mots clés. Le déréférencement ne concerne encore que les versions nationales de Google, et non « Google.com », dans le monde entier.

 

Que faire si elle est refusée ?

Google aurait reçu 174 226 demandes entre mai et novembre. Il en aurait accepté environ 50 %, rejeté 20 %, et demandé plus d’informations pour les 30 % restants. Les raisons des refus sont variées. Il peut s’agir d’informations judiciaires ou de données sur la vie professionnelle, alors que le droit à l’oubli ne protège que la vie privée, d’informations relevant du droit à la critique et de la liberté d’information. Ou encore de liens créés par la personne elle-même. Mais le moteur de recherche reconnaît avoir parfois bien du mal à trancher. Si le refus semble injustifié, le plaignant peut saisir la Cnil (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés), ou s’adresser à un tribunal.