La forme n’est peut-être pas la plus “polie”, mais quand travailler pour telle entreprise ou dans telle condition devient insupportable, certain-e-s font le choix de quitter leur job du jour au lendemain. Et tant pis si le marché de l’emploi se rétracte actuellement au Luxembourg ou si le Code du travail indique un délai de préavis à respecter quand c’est trop, c’est trop…

Au regard de la loi, ce “trop” peut être constitué par une faute grave de votre employeur. Un terme qui recouvre bien des aspects, tous étant suffisamment graves pour déclencher la fin de la relation de travail au plus vite. D’ailleurs, pouvoir faire connaître cette faute, permettra au salarié partant de pouvoir disposer d’indemnités compensatoires de préavis par la suite et pouvoir ouvrir ces droits au chômage.

Quelles sont ces “fautes graves” ?

Le non-paiement ou le paiement tardif (répété) du salaire peut ainsi constituer une “bonne” raison de démissionner sans préavis et qui ne sera pas considéré comme un départ volontaire.

Il en va de même pour un refus systématique de prise de congés ou de repos. Même chose pour une éventuelle non affiliation à la sécurité sociale du salarié.

Devoir subir des violences, injures, menaces ou du harcèlement sexuel constituent également des éléments que le Tribunal du travail prendra en considération pour considérer comme légitimant le départ de l’employé. Et cela que les faits soient causés par l’employeur lui-même pou un collègue.

De l’utilité d’accumuler des preuves de ces méfaits avant de claquer la porte; les faits devant toujours être “réels et sérieux” pour un magistrat. Faits qui d’ailleurs peuvent faire l’objet d’un courrier en recommandé à votre employeur.

En partant, je risque quoi ?

Le risque le plus grand est que votre patron vienne vous reprocher un éventuel préjudice. Vous êtes parti au milieu d’une transaction, avez quitté l’entreprise alors que votre machine-outil fonctionnait à plein, mis en péril le service en rendant votre tablier de cuisinier à midi tapantes peut avoir occasionné des dommages ou des pertes que votre ex-employeur entend se faire rembourser.

En démissionnant avec effet immédiat, et s’il n’y a pas de faute grave, vous renoncerez à toute indemnité de départ. Votre paie ne portera que sur les heures ou jours de travail prestés.

La dernière enquête Quality of work menée par la Chambre des salariés avait mis en exergue qu’1 salarié sur 4 avait l’intention de changer d’emploi (plus à moins rapidement). Les plus concernés par cette envie étant les 16-34 ans, les salariés frontaliers plutôt que résidents.

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