Avec le congé maternité et le congé pour raisons familiales, le congé parental est l’un des trois congés spéciaux, financés par la sécurité sociale, les plus plébiscités au Luxembourg. Une tendance qui n’a eu de cesse de se confirmer ces cinq dernières années.

+41 % entre 2017 et 2021

Interrogé sur le sujet, le ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Économie, Georges Engel, a récemment dévoilé les derniers chiffres liés au congé parental lors d’une réponse parlementaire.

En 2017, 8 251 parents ont profité de ce congé (4 576 femmes et 3 675 hommes), contre 11 636 en 2021 (5 450 femmes et 6 186 hommes), soit une progression impressionnante de 41 %.

Et si l’on pourrait penser que cette augmentation est tout simplement liée à celle des naissances au Grand-Duché, que nenni : l’année 2017 a enregistré 6 174 naissances au Luxembourg contre 6 690 en 2021, soit « seulement » 516 naissances supplémentaires.

Signe d’une évolution de la société, de plus en plus d’hommes font la demande d’un congé parental (comme en témoignent les chiffres ci-dessus). Ces cinq dernières années, leur nombre a pratiquement doublé. Mieux : depuis 2019, la bascule s’est opérée entre les deux sexes et ce sont désormais ces messieurs qui sont plus nombreux à prendre ce congé que les dames.

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Le congé parental en question

Pour rappel, comme l’indique le gouvernement via Guichet.lu, « le congé parental permet aux parents d’un enfant en bas âge d’interrompre leur carrière professionnelle ou de réduire leur temps de travail pour se consacrer davantage à l’éducation de leur enfant. Ils sont assurés de retrouver leur emploi à la fin du congé ».

Dans les faits, il existe deux types de congé parental au Luxembourg (qui ne peuvent pas être pris tous les deux). Le parent doit donc faire un choix en le prenant soit à la suite du congé de maternité ou d’accueil (pour un enfant adopté), soit avant le sixième anniversaire de l’enfant (ou le douzième anniversaire dans le cadre d’une adoption).

Actuellement fixé à quatre ou six mois (ou de huit à douze mois en cas de mi-temps), le congé parental a décidément le vent en poupe puisqu’une pétition lancée en mai dernier demandait son prolongement jusqu’à neuf mois. Désormais clôturée, la pétition a récolté 4 814 signatures sur les 4 500 nécessaires : elle sera donc débattue à la Chambre des députés.

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