2021 a été l’année-record pour Cargolux. Mais pas question pour la compagnie de frêt aérien de s’endormir sur les 1,2 milliards d’euros de bénéfice engrangés. Ainsi, choix a été fait d’investir largement dans le renouvellement d’une partie de la flotte du groupe basée au Findel et qui compte une trentaine d’appareils. Rien que des Boeings d’ailleurs et ce n’est visiblement pas prés de changer. En effet, Cargolux vient de confirmer auprès de l’avionneur son intention de commander 10 nouveaux modèles de la marque, des 777-8 Freighter.

Montant du marché ? Richard Forson, président et CEO de Cargolux ne l’a pas dit à l’heure de signer le contrat. Mais côté dépenses, la « plus grande compagnie tout cargo d’Europe » a fait fort en ajoutant une option pour six appareils supplémentaires du même type. De quoi faire s’envoler la facture…

À l’heure de finaliser le contrat, c’est d’autres chiffres qui ont été évoqués. Et cette fois, il était question de réductions. Car en portant son choix sur le 777-8 (lancé en janvier 2022), Cargolux entend faire baisser l’aiguille de plusieurs compteurs. À commencer par celle de la consommation en kérosène de sa flotte. Le nouvel engin disposant d’une technologie « offrant des coûts d’exploitation à la tonne chargée 50 % moindres » que d’autres avions en circulation sous la bannière Cargolux.

En voulant remplacer progressivement ses anciens 747-400, Cargolux entend aussi ne plus s’attirer les foudres des riverains du Findel ou des habitants de la capitale agacés par le bruits des avions. Côté décibels, le constructeur promet ainsi que le modèle retenu a « une empreinte sonore jusqu’à 60% plus petite que celle de ses prédécesseurs ». Appréciable donc pour l’environnement.

Mais comment les appeler?

D’ailleurs, si les responsables aux commandes de Cargolux ont retenu ce modèle, c’est parce qu’il représentait un choix « durable ». L’avion en question réduisant de 30% ses émissions dans l’atmosphère ambiant par rapport à ses concurrents. Moins de pollution donc attendue, tout cela en conservant des capacités d’embarquement compétitives pour desservir les quelque 75 destinations desservies habituellement à travers le globe.

Se pose toutefois une autre question, plus anecdotique : quel nom de baptême choisir pour cette nouvelle volée de Boeing volant sous les couleurs grand-ducales ? Jusqu’à présent (et depuis le lancement de la société en 1970), choix avait été fait de donner le nom d’une ville du pays aux appareils Cargolux.

La crainte des syndicats

Evidemment, les syndicats OGNL et LCGB n’ont pas boudé leur joie à l’annonce de cette commande massive. L’arrivée des appareils devant permettre à Cargolux de “poursuivre ses activités avec succés”. Néanmoins, les deux formations ont interpellé la direction du groupe sur un point : pour que ces Boeing une fois en service soient « pilotés, entretenus et gérés administrativement par le personnel de Cargolux employé au Luxembourg ». La crainte flottant dans l’air étant celle d’une possible délocalisation d’une partie des emplois de la compagnie qui figure désormais dans le TOP 5 mondial des transporteurs de fret aérien.

Retrouvez-nous sur Instagram :